Le Réseau panafricain de la science mystique et du patrimoine ancestral, dont le siège est basé dans la ville de Kabala, au Mali, a organisé, le samedi 14 septembre 2024, au Palais des congrès, à Brazzaville, en collaboration avec le Ministère de l’industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs, une conférence internationale des savoirs endogènes africains. Au cours de cette conférence, qui s’est déroulée sous la modération de notre confrère, Ed Chévry Diazz Diakoundila, animateur de l’Emission «Studio 210» à Télé-Congo, en présence de la ministre Marie France Hélène Lydie Pongault, de l’ambassadeur du Mali, Aguibou Diallo, des représentants du Roi Makoko, Michel Ganari et d’un roi du Gabon, le dirigeant de ce réseau, le Prof Babou Niang, expert international des valeurs et traditions africaines, a exhorté le public à ne pas se laisser prendre dans les pratiques des magiciens véreux dont les multiplicateurs de faux billets de banque et autres marchands d’illusions, tout en l’informant sur les traitements de certaines maladies dites incurables.
Première à intervenir, la ministre Lydie Pongault a évoqué l’importance de la promotion des valeurs ancestrales africaines. Elle a fait savoir que cette conférence «est une occasion exceptionnelle qui nous permet de rassembler nos savoirs, nos cultures et nos expériences au service de l’Afrique. Il s’agit ici de reconnaître le rôle crucial que joue la science mystique et le patrimoine ancestral dans le développement de notre continent.
Il ne s’agit pas simplement de vestiges du passé, mais de ressources vivantes et dynamiques qui peuvent éclairer notre chemin vers un avenir meilleur. Souvent incomprise, la science mystique est en réalité un savoir ancien qui a guidé nos ancêtres à travers des défis du quotidien. C’est une compréhension profonde des forces de la nature, des cycles de la vie et l’interconnexion entre l’homme et son environnement. Avec les approches modernes, nous pouvons développer des solutions innovantes, face aux enjeux contemporains. La préservation de notre patrimoine ancestral est tout aussi essentiel. C’est un trésor qui renforce notre identité et notre présence sociale. Il constitue une source pour les générations futures et joue un rôle-clef dans l’éducation des jeunes. Nous devons promouvoir, protéger et transmettre cet héritage non seulement comme un devoir moral mais aussi comme un relevé de développement économique et social».
Dans sa communication, le Prof Babou Niang a commencé par démystifier les mauvaises pratiques de la magie blanche qui, d’après lui, n’est basée que sur «des jeux de prestidigitation, de rapidité et de camouflage» destinés à tromper et escroquer les gens. «Toute démonstration que vous voyez à la télévision ou sur des sites Internet sont basées sur le mensonge. Il n’y a pas de vérité. Les personnes qui exercent cette magie sont plus malines et plus rapides que vous. Leur objectif est de vous escroquer», a averti le professeur.
De même, il a épinglé les manipulateurs des jeux de cartes, les pseudo-prophètes et les multiplicateurs mystiques de billets de banque. Raison pour laquelle il a exhorté le public à se méfier de tous ces prestidigitateurs. Selon lui la multiplication d’argent n’est qu’une photocopie multiple et mystique de billets de banque et qu’il ne s’agit que d’une illusion destinée à tromper les gens. Le Prof Niang a, également, mis en garde le public contre la sorcellerie ou la magie noire, en donnant quelques conseils pour se protéger ou se prémunir de ces mauvaises pratiques.
Concernant les traitements de certaines maladies dites incurables, il a parlé des remèdes basés sur des plantes et des pratiques de santé permettant de guérir de certaines maladies dites incurables par la science moderne. C’est le cas du sida, du diabète, de la prostate et bien d’autres. Le Prof Babou Niang n’a pas manqué de souligner que les cultures endogènes africaines peuvent contribuer efficacement à la prévention et au règlement des conflits en Afrique.
Céleste Exaucé
SINDOUSSOULOU
