Selon le Comité de politique monétaire de la B.e.a.c (Banque des Etats de l’Afrique centrale), qui s’était réuni en session ordinaire, lundi 25 septembre 2023, au bureau de la représentation de la B.e.a.c, à Douala, au Cameroun, sous le patronage d’Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la B.e.a.c, les pays de la zone Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) sortent peu-à-peu de la récession économique, au regard du taux de croissance positif enregistré à 2,5% en 2023, contre 2,8% en 2022. Mais, les réserves de change connaissent une certaine diminution, en raison du remboursement des dettes.

A Brazzaville, les journalistes étaient autour d’Armel Dieudonné Panzou Bayonne, premier adjoint au directeur national de la B.e.a.c, pour suivre, en virtuel, la session ordinaire du Comité de politique monétaire de la B.e.a.c, au cours de laquelle les participants ont analysé l’évolution récente de la conjoncture économique ainsi que les perspectives macroéconomiques, tant au niveau international que sous-régional.

Armel Dieudonné Panzou Bayonne.

Au niveau international, l’activité économique devrait ralentir, en raison des contre-performances du secteur manufacturier dans les économies avancées et du durcissement des conditions monétaires dans la plupart de ces économies et celles qui sont émergentes.
Mais, selon les perspectives de l’économie mondiale, publiées par le F.m.i (Fonds monétaire international), la croissance mondiale estimée à 3,5% en 2022, devrait revenir à 3% en 2023 et en 2024. Parallèlement, les tensions inflationnistes devraient s’atténuer, avec un taux qui ressortirait à 6,8% en 2023 et 5,2% en 2024, après 8,7% en 2022.
Sur le plan sous-régional, les perspectives macroéconomiques et financières restent marquées par, entres autres, une croissance de 2,5% en 2023, contre à 2,8% en 2022. Cette croissance est grevée principalement par un recul plus important de l’activité pétrolière estimée à -1,3% en 2023, contre -0,7% en 2022. Ces perspectives seront aussi marquées par des tensions inflationnistes qui resteraient élevées autour de 5,7% en moyenne annuelle en 2023, mais en baisse à partir du trimestre de l’année. Les perspectives seront, également, marquées par un excédent du solde budgétaire, hors-dons, à 1,7% du P.i.b en 2023, qui était en repli à 2,4% en 2022 et une augmentation de la masse monétaire de 9,3% en 2023, contre 13,5 % en 2022. Il est aussi attendu une progression des réserves en devises de 14,6% qui se situeront à 7.850,8 milliards de francs Cfa à la fin de 2023, correspondant à un taux de couverture extérieure de la monnaie de 78,5% en 2023, contre 73,1% en décembre 2022.
Au regard des évolutions économiques et financières caractérisées, au niveau international, par des incertitudes fortes et au niveau sous-régional, par des perspectives macroéconomiques plutôt favorables, les membres du comité sont rassurés par la position extérieure confortable de la sous-région, bien qu’il y ait une inflation persistante au-dessus de la norme communautaire de 3%, mais qui est en ralentissement progressif.

Martin BALOUATA-MALEKA

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