Réunion du Comité d’orientation d’Afritac-centre à Brazzaville

Relever le défi de l’intégration, par
des programmes à forte dimension régionale

Le Comité d’orientation d’Afritac-centre, organe d’assistance technique du F.m.i (Fonds monétaire international), a tenu, du 17 au 18 juin 2025, sa 27ème réunion à Brazzaville. Les travaux étaient ouverts par Ludovic Ngatsé, ministre de l’économie, du plan et de l’intégration régionale, représentant Christian Yoka, ministre des finances et président en exercice dudit comité, avec la participation des délégations des pays membres (Burundi, Cameroun, Congo, Centrafrique, RD Congo, Tchad) et de Philippe Egoumé, directeur d’Afritac-centre. La réunion a permis d’évaluer les avancées d’Afritac-centre et renforcer sa contribution à l’intégration régionale, la diversification économique et la compétitivité des économies d’Afrique centrale.

Ouvrant les travaux, le ministre Ludovic Ngatsé s’est réjoui de l’approche intégrée par le centre qui «favoriser la création des synergies entre différents domaines d’expertise des pays membres, pour plus d’impact et d’efficacité». Il s’agit, selon lui, de témoigner de l’intérêt au «renforcement des capacités des cadres des services financiers des Etats membres, pour une gestion efficace, transparente et durable des finances publiques».
Dans son allocution, Philippe Egoumé, directeur de l’Afritac-centre, a rappelé que malgré un contexte favorable de croissance, l’Afrique centrale est confrontée à des défis majeurs, entre autres: l’intégration économique régionale demeure incomplète; la diversification des économies reste un objectif non encore atteint, en raison notamment d’un excès de dépendance aux matières première; la compétitivité à l’échelle mondiale demeure insuffisante, freinée par des infrastructures inadéquates et un cadre institutionnel perfectible. «L’Afrique centrale, malgré une croissance économique certaine, fait face à des défis persistants, notamment en matière d’intégration économique, la diversification des économies et de compétitivité», a-t-il affirmé.
Ce constat a conduit à la définition de nouvelles priorités pour Afritac-centre: concevoir des programmes à forte dimension régionale favorisant les synergies entre pays; consolider les structures industrielles naissantes et promouvoir un environnement propice aux investissements nationaux et transfrontaliers.
Le ministre Ludovic Ngatsé
Philippe Egoumé, directeur d’Afritac-centre
La réunion a ouvert la voie à des échanges approfondis sur les avancées techniques et institutionnelles réalisées depuis la rencontre précédente. Au fil des travaux, les participants, répartis en panels, ont passé en revue trois thèmes: la budgétisation en mode programme; la digitalisation dans la mobilisation des recettes et la supervision des établissements financiers basées sur les risques. Aussi, ont-ils mis en exergue l’impact des bailleurs de fonds et la manière dont les gouvernements pourraient booster l’efficacité de la relation avec eux, à l’image de la RD Congo.
Les résultats obtenus dans plusieurs domaines ont été rappelés: renforcement de la gestion des finances publiques via des ateliers sur la budgétisation, la comptabilité et la gestion de la dette; amélioration des cadres statistiques macroéconomiques, avec un appui à la production de données robustes pour l’élaboration des politiques publiques; renforcement des capacités en administration fiscale et douanière, pour accroître les recettes internes et l’efficacité des administrations; formation ciblée pour la gestion de la dette, consolidant la transparence et la soutenabilité budgétaire.
Participants à l’ouverture de la réunion du Comité d’orientation d’Afritac-centre 2
A l’issue de deux jours de travaux, le Comité d’orientation a estimé que les pays membres sont appelés à: approfondir l’assistance régionale, avec des projets conjoints impliquant plusieurs pays, comme le renforcement des corridors douaniers, la mutualisation des bases de données fiscales ou la promotion de zones économiques intégrées. Il est aussi souhaitable de prioriser la diversification économique, en accompagnant les pays dans la transition vers des secteurs non traditionnels (agro-industrialisation, économie verte, numérique); soutenir la compétitivité, par des formations aux normes internationales, à la gestion des investissements publics et à la gouvernance économique moderne; renforcer la durabilité par l’entremise de l’intégration de l’approche genre, changement climatique et digitalisation dans toutes les formations, thèmes récemment intégrés dans la stratégie du F.m.i, pour les pays fragiles et émergents.
Le Comité d’orientation a également souligné l’importance de doter Afritac-centre d’expertise renforcée. L’inscription de postes spécialisés, en modélisation macroéconomique, gestion de dette, administration fiscale, témoigne déjà de cette mutation. Mieux articuler les rôles entre les experts centraux et les administrations nationales (ministères, banques centrales, organismes fiscaux) figurera également en tête des priorités.
Photo de famille après l’ouverture de la réunion du Comité d’orientation d’Afritac-centre
La réunion de Brazzaville a souligné l’engagement renouvelé des pays d’Afrique centrale dans la mise en œuvre de politiques macro-économiques solides et intégrées. Pour cela, le Comité d’orientation a jeté les bases d’une nouvelle phase d’Afritac-centre, plus tournée vers la coopération régionale, la diversification et la compétitivité. Philippe Egoumé en a fait la clé de voûte de la prochaine feuille de route. Avec une exécution effective de ces résolutions, la région pourrait non seulement renforcer ses institutions, mais aussi impulser une transformation socio-économique durable, par l’intermédiaire des économies plus diversifiées, inclusives et résilientes.
Joseph MWISSI NKIENI

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