La revue du portefeuille de la Banque mondiale au Congo, organisée du 19 au 20 mars 2024, aux Tours jumelles de Mpila, à Brazzaville s’est achevée, après les communications faites et les échanges, par des recommandations formulées par les participants, parmi lesquels les acteurs de la société civile, les cadres de la représentation de la Banque mondiale, etc. L’essentiel de ces recommandations concerne l’intensification de la communication et l’évaluation.
Au niveau stratégique, ils recommandent de garantir la cohérence des messages, des priorités et des approches entre les différents niveaux de mise en œuvre de la communication stratégique.
Au niveau opérationnel, ils ont relevé l’absence, dans certains projets financés par la Banque mondiale, de spécialistes en communication, de stratégie ou de plan de communication, le manque ou l’insuffisance de budget annuel dédié à la communication, les difficultés à adapter les approches de communication aux défis opérationnels émergents (évolution roadmap, pandémies, enjeux climatiques, etc), la maîtrise insuffisante des nouvelles technologies de l’information et de la communication et la présence insuffisante dans les réseaux sociaux. Ils ont aussi remarqué un manque de synergie entre les projets.
Pour ce qui des perspectives, ils recommandent entre autres, de régulariser les réunions mensuelles et les ouvrir à d’autres experts (coordonnateurs, chargés de communication du ministre gouverneur de la Banque mondiale, etc), d’organiser des activités ou des campagnes de communication conjointes thématiques (journée mondiale de l’environnement, journée internationale de l’élimination de la pauvreté, journée des droits des femmes, journée mondiale de lutte contre le sida, etc).
Ils recommandent aussi de négocier des partenariats conjoints avec les médias locaux ou internationaux (émissions radios ou télévisées, éditions spéciales de journaux, bulletin conjoint d’information, etc) et d’organiser des sessions de renforcement des capacités des spécialistes en communication des projets. Systématiser et élargir la mise en œuvre des enquêtes d’opinion pays constitue aussi l’une des préoccupations soulevées.
Dans son mot de clôture, le directeur de cabinet Sosthène Likouka a insisté sur deux aspects: la vulgarisation des accords entre la République du Congo et la Banque mondiale. C’est une faiblesse, a-t-il reconnu. Et il y a l’éternel problème de l’évaluation. Il faut former les cadres sur la question de l’évaluation. Ce qui est une faiblesse, parce que plusieurs projets sont financés, mais le problème de l’évaluation se pose. «Le développement se fait avec l’investissement et non avec le fonctionnement. Il faut tenir compte du partenariat du développement», a-t-il signifié. Reste maintenant à voir si les recommandations seront prises en compte, pour améliorer la mise en œuvre des projets de la Banque mondiale au Congo.
Chrysostome FOUCK ZONZEKA