Conseillère aux relations internationales et aux partenariats publics du président de l’Unoc (Union des opérateurs économiques du Congo), Rose-Marie Ovaga explique, dans l’interview qu’elle nous a accordée, le programme lancé au mois d’août dernier, par l’Unoc, en partenariat avec le Figa (Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement des entreprises), pour aider les entreprises membres de l’Unoc, à accéder aux crédits bancaires. Interview!
* Madame la conseillère, qu’avez-vous constaté dans le fonctionnement des très petites, petites, moyennes entreprises et industries?
** Aujourd’hui, il est prouvé que les T.p.e, P.m.e et P.m.i (Très petites, petites et moyennes entreprises, industries) jouent un rôle important dans le tissu économique d’un pays. C’est particulièrement le cas dans les économies des pays africains où elles représentent l’essentiel de la production du secteur privé et des emplois disponibles pour un nombre important de populations.
Toutefois, ces entreprises et ces industries sont confrontées à de multiples défis liés aux difficultés de financement qui menacent leur existence, empêchent leur croissance et les rendent particulièrement vulnérables aux chocs économiques. C’est dans cette optique que l’Unoc (Union des opérateurs économiques du Congo) a mis en place le Programme Oméga, qui a été lancé en partenariat avec le Figa (Fonds d’impulsion de garantie et d’accompagnement). C’est un dispositif innovant qui vise à faciliter l’accès des petites et moyennes entreprises (P.m.e), des petites et moyennes industries (P.m.i) et des très petites et moyennes entreprises artisanales (T.p.m.e.a) à accéder aux financements bancaires, et ainsi soutenir leur croissance et leur développement. Le programme fonctionne comme un mécanisme de garantie du portefeuille, avec comme objectif de soutenir et accompagner ces entreprises dans leurs projets d’investissement, de développement et de relance d’activités visant à inciter à la création d’emplois.
* D’où vous est venue l’idée de mettre en place ce programme?
** Le Programme Oméga est né d’une analyse partagée par l’Unoc et le Figa, sur la nécessité d’avoir un secteur privé fort, créateur de valeurs ajoutées et pourvoyeur de milliers d’emplois pour les jeunes au Congo. Il faut ajouter aussi que ce programme est né d’une vision, celle de pouvoir soutenir et accompagner les entreprises (T.p.e, P.m.e, P.m.i) membres de l’Unoc, dans leurs projets de développement et d’investissement, voire de relance d’activités, pour bien évidemment participer à la création d’emplois, comme je l’ai dit. Et ce programme rejoint les objectifs quinquennaux de l’Unoc, notamment celui de pouvoir créer plus de 200 milles emplois et de contribuer à hauteur de plus de 500 milliards de francs Cfa au Produit intérieur brut (P.i.b) et atteindre, à l’horizon 2025, les cinq milles adhérents à l’Unoc.
* Ce n’est pas une question qui fâche, si je veux comprendre comment vous avez signé un partenariat avec une structure comme le Figa qui a des problèmes de gestion financière. Dans un passé récent, le Figa était au centre d’un scandale économique. Vos adhérents ont-ils accepté que ce partenariat soit signé, sans faire référence au passé de cette structure, puisque l’argent détourné n’a pas été remboursé?
** Le Programme Oméga est né du partenariat entre le patronat national et le Figa. Il a été bien pensé et élaboré par l’Unoc, qui est composée des chefs d’entreprises. Il faut savoir que l’Unoc est subdivisée en plusieurs organes à savoir: l’organe stratégique; le conseil d’administration; le bureau exécutif; le secrétariat national et les fédérations.
Le Programme Oméga vient contribuer à l’atteinte des objectifs quinquennal de l’Unoc. Quand je parlais d’un programme entre l’Unoc et le Figa, c’est parce qu’il intéresse plusieurs structures et il est bénéfique aux adhérents, afin de les rendre plus compétitifs. Ce programme vient faciliter la procédure d’octroi des crédits, in fine, la création d’emplois dont 250 milles affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale (C.n.s.s), l’employabilité en termes de chiffres d’emplois et de compétences. Ce programme veut contribuer à rendre attractive l’économie congolaise.
Propos recueillis par Chrysostome
FOUCK ZONZEKA