S.n.p.c (Société nationale des pétroles du Congo)

Plus de peur que de mal dans la zone côtière de Pointe-Noire

Dans la soirée du dimanche 10 décembre 2023, une vidéo a été diffusée dans les réseaux sociaux faisant état d’une présence de nappes d’hydrocarbures sur le littoral de Pointe-Noire, dans la zone côtière en face de la Coraf (Congolaise de raffinage), une filiale du Groupe S.n.p.c (Société nationale des pétroles du Congo). Dès le lendemain, des équipes ont été immédiatement dépêchées au niveau du point de rejet des eaux usées de la Coraf, afin de réaliser une première évaluation. Celle-ci n’a pas permis de constater la présence d’hydrocarbures à cet endroit. Un comité de crise a été mis en place au niveau du Groupe S.n.p.c. Après l’inspection des plages, il n’y a pas eu de pollution à l’endroit indiquée dans la vidéo (aucune trace d’hydrocarbure) ni de preuves formelles de lien avec les images diffusées. Les actions immédiates menées, notamment le repérage de la source de l’avarie et sa réparation qui ont permis d’écarter tout danger.

Il sied d’indiquer que les eaux usées rejetées sont celles qui résultent du processus de raffinage et qui sont traitées suivant les normes et spécifications de l’administration, avant le rejet en mer. Dès le lundi 11 décembre, des équipes de la Coraf ont parcouru le littoral sur une longueur de deux kilomètres, d’Est en Ouest, à partir du point de rejet des eaux usées. Aucune présence de nappes d’hydrocarbures n’a été signalée. Toutefois, quelques traces ont été relevées.
Dans le même temps, des investigations ont été aussi menées à la Coraf, au niveau du dernier bassin de décantation d’hydrocarbures, avant rejet des eaux usées vers la mer. Ce bassin n’a pas non plus montré de présence anormale d’hydrocarbures. D’autres inspections ont été menées par les autorités portuaires. Elles n’ont montré aucune présence d’hydrocarbures ni dans le bassin intérieur, ni dans le bassin extérieur du Port autonome de Pointe-Noire, ni même dans la zone de pêche.
Par ailleurs, les mêmes autorités ont indiqué que compte-tenu du sens du vent et du courant d’eau, le risque de propagation d’hydrocarbures vers la zone portuaire serait minime. Pour les mêmes raisons, dans le cas où il y aurait effectivement un épanchement d’hydrocarbures, celui-ci se retrouverait sur le littoral.
Devant cette situation des mesures ont été prises immédiatement au niveau du Groupe S.n.p.c, notamment la fermeture de la vanne de rejet des eaux usées en mer, la vérification et le renforcement de l’automatisme des pompes de rejet des eaux usées, le curage des hydrocarbures situés à la surface du bassin de rejet et le prélèvement avant rejet, des eaux pour analyse de la teneur en hydrocarbures, la mobilisation des entreprises spécialisées pour le nettoyage du bord de mer dans les environs du point de rejet, la surveillance plus accrue de la station de traitement des eaux huileuses de la raffinerie. Il est prévu à moyen terme, la rénovation de la station de traitement des eaux (étude à lancer en 2024) et la réhabilitation de l’émissaire des rejets en mer.
Au regard des informations recueillies, aucun fait n’a permis de confirmer la survenue d’une pollution du fait de l’activité de la Coraf. Toutefois, des actions en vue de nettoyer les traces d’hydrocarbures observées ont été menée par des sociétés spécialisées.
Le mardi 12 décembre, le ministre des hydrocarbures, Jean-Bruno Richard Itoua a effectué une visite du point de rejet des eaux usées et a pu constater qu’il n’y a pas de preuve pollution des eaux de mer.
Le Premier ministre chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, qui a réuni,  le mercredi 13 décembre, quelques membres du gouvernement et de son cabinet pour faire le point des investigations réalisées, a pu conclure que la situation est circonscrite: «A ce stade, tout danger est écarté. La plage est fréquentable et les équipes de nettoyage poursuivent leur travail, à la recherche d’éventuels résidus». Comme quoi, plus de peur que de mal. De quoi se demander aussi pourquoi crier au loup, alors que la pollution tant redoutée, au cœur de la polémique absurde nourrie par les réseaux sociaux, n’a été relevée nulle part dans la zone côtière.
Urbain NZABANI

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