Depuis le 13 août 2024, Africa C.d.c (Centre de contrôle des maladies en Afrique), l’agence de santé de l’Union africaine, a renforcé son niveau d’alerte face à l’épidémie de mpox, une maladie autrefois appelée variole du singe, en la déclarant comme «urgence sanitaire publique de sécurité continentale». L’O.m.s (Organisation mondiale de la santé) a pris le relais un jour plus tard en déclarant l’épidémie de mpox comme une «urgence de santé publique de portée internationale». Avec 95% des cas recensés depuis de le début de l’année, la RD Congo est considérée comme l’épicentre de la vague actuelle de l’épidémie, causée par une souche plus dangereuse du virus, suscitant de grandes inquiétudes sur la santé publique.

On l’appelait variole du singe ou en anglais «monky pox» (M. pox), parce que c’est une maladie transmise de l’animal à l’homme et donc appelée «zoonose». Elle est causée par un virus nommé «orthopoxvirus simien», qui fut isolé pour la première fois en 1958 sur des singes élevés pour la recherche, qui présentaient des symptômes similaires à ceux de la variole. Le premier cas humain a été enregistré en 1970, en République Démocratique du Congo. C’est à partir de 2022 que l’O.m.s a adopté le terme «mpox», pour appeler cette maladie, quand, entre mai et décembre 2022, des cas d’infection par mpox clade II ont été signalés en Europe et en Amérique du Nord, sans lien avec un voyage en Afrique.
A partir de 2023, une nouvelle épidémie, due au virus clade I, très contagieux et plus virulent, est apparue dans les pays au centre de l’Afrique (RD Congo, Burundi, Rwanda, Kenya et Ounganda). C’est cette nouvelle épidémie qui, depuis janvier 2024, se répand actuellement dans le monde.
Les premiers symptômes de la maladie de mpox se manifestent après une période d’incubation comprise entre 5 et 21 jours (le plus souvent 6 à 13 jours). Il s’agit de la fièvre, des céphalées, des douleurs musculaires, un gonflement des ganglions lymphatiques et une éruption cutanée dans les paumes des mains et les plantes des pieds, qui peut concerner tout le corps, durant 2 à 4 semaines.
Le mpox est une maladie infectieuse émergente, dont la plupart des cas ont été signalés en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest, dans les zones de forêts tropicales humides et les régions rurales et isolées. Puis, la propagation s’est étendue vers des zones de savane et des zones urbaines.
Deux vaccins sont utilisés pour lutter contre le mpox, mais l’O.m.s recommande ces vaccins uniquement pour les personnes à risque, telles que celles ayant eu un contact étroit avec des personnes infectées ou appartenant à des groupes particulièrement exposés au virus. L’organisation ne conseille pas de campagne de vaccination de masse pour le moment. Plusieurs autres vaccins contre le mpox sont en développement, mais aucun n’est encore proche de l’homologation.
Pour faire face à l’épidémie de mpox, le Ministère de la santé et de la population a activé, depuis août 2023, le Cousp (Centre des opérations d’urgence de santé publique) dont le Dr Gilbert Aristide Nianga, spécialiste en hygiène et épidémiologie, est le coordonnateur technique. De même, la Direction de l’épidémiologie et de la lutte contre la maladie, pilotée par le Dr Jean-Médard Kankou, a renforcé la surveillance de la maladie, à défaut de procéder pour l’instant à une vaccination des zones touchées, par manque de stocks de vaccins.

U. NZ.

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