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Séance de questions d’actualité au gouvernement, à l’Assemblée nationale : Pour le ministre Hugues Ngouélondélé, le sport doit être une affaire nationale

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Isidore Mvouba, président de l’Assemblée nationale (Ph d’archives)

Après les mauvais résultats répétés de l’équipe nationale, les Diables-Rouges, le ministre en charge des sports, Hugues Ngouélondélé, a été interpellé par l’assemblée nationale, jeudi 22 juin 2023, au cours d’une séance dirigée par Isidore Mvouba, président de l’assemblée nationale. A cette séance de questions d’actualité au gouvernement, le ministre des sports a éclairé la lanterne des élus du peuple sur les raisons qui exliquent les contre-performances de la sélection nationale. «Nous devons faire du problème du sport, plus particulièrement du football, une affaire nationale», a plaidé Hugues Ngouélondélé.

Aux questions des députés, le ministre des sports a expliqué le champ de compétence du gouvernement et celui de la fédération. Malheureusement, quand ça va mal, tout le monde s’acharne sur le ministre des sports. Pour lui, il faut que l’Etat mette des moyens dans la création des centres de formation des joueurs et dans l’organisation des championnats nationaux, pour relever le sport congolais.

Hugues Ngouélondélé (Ph d’archives).
Hugues Ngouélondélé (Ph d’archives).

«Le Ministère en charge des sports a engagé des réformes importantes, à travers la loi portant code des sports. La dite-loi, que j’ai eu l’honneur de présenter à cette auguste assemblée, prévoit un certain nombre de dispositions qui contribueraient à rehausser le niveau de notre sport, toutes disciplines confondues. La création des fédérations sportives, scolaires et universitaires, la quête des lettres de noblesse de notre sport nous conduisent à accorder une place fondamentale à la formation. Il est établi que les pays qui ont accordé une place importante à la formation des athlètes, ont été récompensés au cours des compétitions. Je peux citer l’exemple de notre pays, en 2005, la création du centre de formation du football et l’internement des Diables-Rouges nous ont permis de remporter la Can junior 2007. Notre équipe nationale de football U17 est parvenue au quart de finale de la Coupe d’Afrique 2023 en Algérie, grâce à un encadrement sportif rigoureux. Obtenir de tels résultats nécessite de s’investir dans la durée. Pour améliorer nos capacités de formation et de détection des jeunes talents, nous envisageons la création à Pointe-Noire d’un centre départemental de formation de football. Il est essentiel de rappeler que la détection est une mission dévolue aux fédérations sportives nationales. Les fédérations sportives nationales sont chargées notamment d’assurer la détection, la formation et le perfectionnement de leurs cadres techniques et des sportifs…», a-t-il déclaré. Le ministre des sports a aussi expliqué la question des primes: «Les joueurs convoqués en sélection nationale perçoivent la prime de match gagné, prime de match nul et la prime de qualification».
Concernant «les relations entre le Ministère dont j’ai la charge et la Fédération congolaise de football», elles «sont très complexes, pas difficiles, mais complexes», a-t-il indiqué. «La République du Congo à travers le Ministère dont j’ai la charge donne délégation à la fédération de s’occuper de la gestion du football congolais. J’entends par là, lorsque les Diables-Rouges doivent aller jouer, ici à Brazzaville ou ailleurs, la fédération envoie des informations au ministre que je suis… L’Etat congolais met les billets à la disposition des joueurs convoqués. Les joueurs arrivent, s’entraînent sous le regard de la fédération. Nous contrôlons bien sûr. Mais, c’est la fédération qui s’en occupe. Le ministre ne s’ingère pas du classement. C’est même interdit par la Fifa (Fédération internationale de football association). Ils appellent ça ingérence. Donc, on observe. Malheureusement, quand la situation se passe mal, évidemment, comme on dit, dans la forêt quand les singes font les grimaces là-haut, ça tombe sur le dos de l’éléphant. Ah, c’est le ministre; c’est le ministre qui n’a pas fait ceci ou cela…», a-t-il poursuivi.
Face à cette situation, le ministre Ngouélondélé suggère que tout le monde s’engage, car le sport exige beaucoup de moyens financiers qu’il n’a pas. «Nous devons faire du problème du sport, plus particulièrement du football, une affaire nationale, parce que c’est une fierté nationale. Quand nous gagnons, la fierté, elle est nationale… Pour réussir l’organisation à ce qu’un pays soit au podium, il faut mettre les moyens… Jusqu’à présent, nous n’avons de centre formation», a-t-il dit. Ce qui signifie: le budget du sport est-il suffisant? Est-il entièrement mobilisable?

Luze Ernest BAKALA

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