Dans le cadre des efforts visant à rendre plus efficace le contrôle des finances publiques au Congo, le président de la C.n.t.r (Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques), Joseph Mana Fouafoua, a eu une séance de travail, lundi 17 avril 2023, au siège du Pnud à Brazzaville, avec Henry René Diouf, représentant résident par intérim du Pnud (Programme des Nations pour le développement). Les deux personnalités ont évoqué les mécanismes allant dans le but de renfoncer les capacités des agents et cadres de cette structure étatique. Cette rencontre a été sanctionnée par une conférence de presse dont voici la teneur.
* Monsieur le président de la C.n.t.r, quel a été l’objet de votre visite au Pnud?
** Je voudrais avant tout me réjouir et remercier Monsieur le représentant-résident d’avoir reçu, ce jour, cette délégation de la C.n.t.r, pour échanger sur un projet sur lequel nous travaillons depuis 2021. Nous sommes plusieurs entités publiques de contrôle interne et externe qui participent à l’amélioration de la gouvernance en général et particulièrement de la gouvernance des finances publiques. Nous avons, autour de nous, des cadres, des experts. Mais, par rapport à la question qui tient à cœur tout le monde, à savoir l’amélioration de la gouvernance, nous avons pensé que nous pouvons être aidés par des partenaires techniques et financiers au développement, dans le renforcement de nos capacités.
* Quels sont les mécanismes que la C.n.t.r a mis en place, pour prévenir la fraude financière?
** La C.n.t.r a pour mission principale de faire respecter la loi, qui est un code relatif à la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques. Ce code dérive d’une directive de la Cemac (Communauté économique des états d’Afrique centrale). Elle est abondante et aborde les questions publiques dans tous les sens, pour viser la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques.
De quoi s’agit-il véritablement? Les finances publiques sont un bien commun à la Nation, un bien qui nous appartient à tous et dont nous en avons confié la gestion à quelques cadres, experts formés pour gérer ces ressources publiques. Mais celles-ci doivent être gérées selon des textes qui existent déjà et dans la transparence. C’est une notion qu’il faut inculquer davantage dans l’esprit des gestionnaires. Lorsqu’on gère un bien public, il faut rendre compte. C’est ce qu’on appelle la redevabilité. C’est dans ce sens que nous travaillons.
* Comment encouragez-vous les gestionnaires à suivre les directives et politiques financières pour accroître la transparence et la responsabilité dans la gestion financière?
** Disant qu’il y a des textes. On dit toujours que nul n’est censé ignorer la loi. Malheureusement, nous prenons beaucoup de textes, quelquefois ils n’ont pas de décrets d’application ou on les ignore en faisant autres choses, parce qu’on a pris l’habitude de le faire. Il faut remettre tout le monde sur le droit chemin, en rappelant ces textes fondamentaux. De même, le code de transparence rappelle cela et notre rôle, c’est de veiller à ce que ce code soit respecté.
Notons que pour sa part, Henry René Diouf, s’est dit disposé à travailler avec toutes les institutions qui accompagnent la politique nationale d’amélioration de la gouvernance des ressources publiques. «Nous sommes très heureux d’accompagner le gouvernement à pouvoir fédérer tous les partenaires techniques et financiers autour de cette question très importante», a-t-il déclaré.
Propos recueillis par Roland KOULOUNGOU