Les «femmes de réconfort», c’est l’appellation attribuée au Japon aux filles, d’origine coréennes et chinoises, souvent mineures, kidnappées, trompées et abusées par l’armée japonaise pendant la Seconde guerre mondiale (1939-1945), avec de fausses promesses de bons emplois. Selon des estimations, il y aurait entre 50 et 400 mille victimes de cette barbarie.
L’année prochaine, cela fera 80 ans depuis la fin de la Seconde guerre mondiale et les quelques survivantes qui restent des femmes de réconfort n’ont pas réussi à convaincre le gouvernement japonais, à répondre des dommages définitifs causés à ces femmes, de présenter des excuses et de les payer. D’après les statistiques, la moitié de ces filles étaient coréennes et 30% chinoises. Les autres étaient philippines, indonésiennes, birmanes et d’autres pays asiatiques, dont quelques jeunes femmes européennes nées dans les colonies.
Au début de cette pratique d’esclavage sexuel, l’armée impériale japonaise cherchait à «stimuler moralement» de ses soldats et à maintenir sous contrôle la question des maladies sexuellement transmissibles. C’est ainsi qu’ont commencé à fonctionner les soi-disant «centres de confort», euphémisme avec lequel se sont fait connaître les bordels où, avec des femmes qui pratiquaient consciemment la prostitution, ils traînaient les filles, certaines âgées d’à peine 12 ans, qui, autrefois, étaient là contraintes de recevoir quotidiennement des dizaines de soldats. Les viols, les passages à tabac et la torture étaient systématiques. Beaucoup d’entre elles ont subi des traumatismes qui n’ont pas cessé au fil des années. Si certains ont réussi à reconstruire leur vie et même à fonder une famille, d’autres ont choisi de vivre seuls leur secret. Nombreuses de ces femmes sont devenues stériles à la suite de l’application de fortes doses de mercure que les médecins militaires leur inoculaient pour éviter les maladies vénériennes.
Même si des soldats américains ont documenté ces pratiques à la fin de la guerre et que certains historiens les ont mentionnées dans les années 70, les victimes n’ont réussi à élever la voix qu’au début des années 90, lorsque seize femmes coréennes âgées ont exigé les excuses du gouvernement japonais. Depuis 1992, des femmes manifestant chaque mercredi à midi devant l’Ambassade japonaise à Séoul, en Corée du Sud, pour faire entendre leur voix au gouvernement japonais.
En 2001, le Premier ministre japonais, Junichiro Koizumi, a reconnu cette situation, mais les gouvernements suivants ont abandonné cette vision et ont cessé de reconnaître les dégâts. En effet, pour l’ancien Premier ministre révisionniste, Shinzo Abe, (qui fut au pouvoir entre 2006 et 2007 puis entre 2012 et 2020, et assassiné en 2022), il n’était pas prouvé que les «femmes de réconfort» avaient été contraintes d’avoir des relations sexuelles avec des militaires. Pour lui, il s’agissait de femmes qui travaillaient comme prostituées ou cherchaient à gagner de l’argent grâce au sexe.

Roland KOULOUNGOU

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