Un présumé délinquant faunique, âgé de plus de 30 ans, interpellé mardi 27 août 2024, à Sibiti, dans le Département de la Lékoumou, par les services de gendarmerie, en collaboration avec les agents des Eaux et Forêts en possession des dents (canines) d’éléphant (espèce animale intégralement protégée par la loi), a été présenté mercredi 4 septembre, au procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Sibiti, puis placé à la Maison d’arrêt, en attendant l’ouverture de son procès. Il risque des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme, avec de fortes amendes dont le plafond est de cinq millions de francs Cfa, conformément à la loi.
Interrogé sur la provenance des dents d’éléphant qu’il détenait, le présumé délinquant faunique a conduit les gendarmes et les agents des eaux et forêts sur le lieu du forfait, dans une forêt du village Satou, à plus de 100 kilomètres de Sibiti, où une carcasse d’éléphant a été découverte. Informé, le P.a.l.f (Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage) apporte son assistance technique dans cette affaire.
Les gouvernements et les acteurs de la préservation de la biodiversité ne ménagent aucun effort pour lutter contre l’abattage et le trafic de produits de la faune sauvage qui conduisent à l’extinction des espèces fauniques à travers le monde. Dans ce sens, l’engagement du Congo ne faiblit pas. Des sanctions sévères sont prévues pour tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage.
Notons que la loi congolaise sur la faune et les aires protégées stipule, en son article 27, que «l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits, sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique». Dans ce contexte, les actes commis par les présumés délinquants fauniques ne peuvent être impunis.
Evariste LELOUSSI