Une équipe de chercheurs et d’humanitaires a lancé, samedi 7 octobre 2023, à Ouagadougou, au Burkina Faso, une organisation panafricaine de développement communautaire, dénommée Forum africain pour le financement participatif inclusif de proximité, en sigle Fafpip, sous la houlette de Seydou Ramdé, docteur en sciences de gestion formé en France, qui en est le directeur exécutif général. Cette initiative s’est concrétisée grâce à l’effort conjoint d’un consortium basé au Burkina Faso, au Bénin, au Congo-Brazzaville, au Mali et au Togo. Ce forum africain incarne les valeurs d’unité, de solidarité, de défenseur de la liberté financière, de l’autonomie partagée des peuples et de la responsabilité collective, pour un développement local harmonieux, répondant aux aspirations des communautés dans leur diversité.
Pour Achille Benjamin Sompa du Congo-Brazzaville, le Forum africain pour le financement participatif inclusif de proximité est né de la volonté d’un groupe d’Africains résidents dans les pays cités ci-dessus, en vue de trouver des solutions endogènes au financement des projets de développement portés par les communautés rurales. Il envisage l’élargissement de sa zone d’intervention dans les pays africains. La rencontre de Ouagadougou, pour le lancement officiel du Fafpip, s’est faite en présentiel et en distanciel, via une visioconférence.
Devant la presse locale à Ouagadougou et celle d’ailleurs, le directeur exécutif général du Fafpip a présenté son organisation en deux étapes. Au-delà de l’expérience des dirigeants, qui remonte à plus de dix ans dans les organisations non-gouvernementales, Seydou Ramdé a indiqué qu’après la soutenance de sa thèse sur le financement participatif inclusif, il a eu envie de partager son expérience au Burkina Faso, d’abord, avant de l’étendre dans d’autres pays africains. C’est ainsi que l’organisation a obtenu la reconnaissance de l’Etat burkinabe pour la représentation nationale, et le 5 mai 2023, l’organisation a eu la reconnaissance de l’Etat pour le Forum africain, qui couvre le Mali, le Bénin, le Burkina Faso, le Congo-Brazzaville, et le Togo. Dans ces différents pays, l’organisation a une représentation nationale.
Le Fafpip n’est pas une banque, ni moins, une structure de microfinance. Il est juste «la maison des stratégies de développement et du financement endogène. Il veut promouvoir des alliances stratégiques qui permettent aux communautés locales de porter à un certain moment les financements de leur propre développement», a indiqué son directeur exécutif général.
Pour mener à bien ce projet, le Fafpip entend utiliser un outil: le financement participatif de proximité. C’est un appel à un certain moment aux ressources financières de la foule. Il existe quatre modèles de financement: le don; le don avec contrepartie; le modèle de prêts contre intérêt… et la plateforme de collecte des fonds, (on finance un projet et on se partage les dividendes).
Il faut préciser qu’il ne s’agit pas, dans le forum africain, de procéder à la collecte de fonds pour le plaisir. Il s’agit d’accompagner l’émergence des plateformes, le management, les stratégies pour accompagner les communautés dans leur processus de développement. Achille Benjamin Sompa va ainsi animer la représentation nationale de cette organisation.
Joseph MWISSI NKIENI