Réunies autour d’un consortium, quatre responsables d’organisations de défense des droits de l’homme, à savoir Maixent Fortunin Agnimbat Emeka (F.g.d.h), Roch Euloge Nzobo (C.d.h.d), Franck Tchibinda (O.c.d.h) et Bertrand Menier Kounianga (Ras-le-bol) ont entrepris une réflexion sur la situation politique congolaise. Après quoi, ils ont décidé, mardi 3 octobre dernier à Brazzaville, de lancer un appel à toutes les forces vives de la Nation à savoir: les autorités gouvernementales; l’opposition; la société civile, le secteur privé et les confessions religieuses, pour obtenir l’instauration d’une pétriode de transition au Congo, qui se veut à la fois consensuelle et pacifique.
Lors du point de presse organisé à cet effet, les quatre dirigeants d’organisations de de défense des droits de l’homme, auteurs du manifeste de la société civile, ont indiqué que leur démarche découle de la mission essentielle qui leur est dévolue: celle de veiller à la promotion et au renforcement de l’Etat de droit et de la démocratie. Ils ont soutenu que l’instauration d’une transition politique consensuelle et apaisée en République du Congo est impérative pour plus d’une raison.
Pour eux, une transition politique consensuelle permettrait de transcender les clivages politiques et idéologiques qui ont parfois divisé la Nation congolaise. «En réunissant l’ensemble des acteurs politiques autour d’une table de dialogue, il serait possible de parvenir à un consensus sur les principales orientations à prendre, pour l’avenir du pays», lit-on dans ce manifeste. Celui-ci notifie en outre, qu’«une transition politique apaisée est essentielle, pour garantir le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques. Elle permettra de mettre fin aux tensions politiques et aux violences qui ont parfois émaillé la vie politique de la République du Congo».
Parmi les arguments mis en avant par ce consortium figurent les considérations historiques, économiques et sociales. Ces O.n.gs congolaises estiment que depuis l’accession du Congo à sa souveraineté, «les changements de régimes politiques se sont opérés dans la violence ou dans la rupture sociale. C’est le cas de la révolution dite «Trois glorieuses journées» de 1963, du «Mouvement insurrectionnel de 1968», du «sacrifice suprême» de 1977, de la «conférence nationale souveraine de 1991», «la guerre civile de 1997», etc.
Au plan économique, en juillet 1985, le Congo est tombé sous le coup d’un plan d’ajustement structurel, avec des conséquences sociales désastreuses. En mars 1990, suite à l’échec du précédent programme, le Congo entre dans un nouveau programme d’ajustement structurel, renforcé, avec le F.m.i, qui va provoquer un mouvement de mécontentement généralisé. En juin 1996, le Congo entre à nouveau dans un programme d’ajustement structurel à moyen terme avec le F.m.i, qui a abouti à l’apurement de 67% de la dette extérieure généralisé, etc. Reste maintenant à savoir si l’appel de ces quatre responsables d’O.n.gs sera entendu par la classe politique et le reste de la société civile.
Joseph MWISSI NKIENI