Les spécialistes de la recherche opérationnelle vous le diront, à chaque problème de maximisation, il y a toujours un problème dual de minimisation; et donc, à chaque solution primale, il y a une toujours solution duale.
Cette approche mathématique de minimisation des programmes économiques peut être appliquée à la gestion des problèmes de société. Par exemple, on peut juger quelqu’un vainqueur, en minimisant la victoire de son adversaire. C’est ainsi que dans un combat de boxe par exemple, celui qui caresse le tapis peut être déclaré vainqueur. La solution duale noire minimisée pour la solution primale blanche maximisée.
Un autre exemple de solution duale est terminologique: les crimes d’une organisation terroriste (maximisation), contre la légitime défense d’un Etat, même si ce dernier excelle dans les crimes contre l’humanité (minimisation). De même, en politique, une gestion calamiteuse d’une majorité (problème primal), est souvent camouflée par l’indexation de l’opposition (problème dual). De même, certains suprématistes expliquent les échecs de leur société (problème primal), par l’afflux des étrangers, notamment des noirs (problèmes dual).
Il en est ainsi du monde dans lequel nous vivons. La posture de valorisation passe souvent non pas par les critères qui lui sont propres, mais par la diabolisation de l’autre. C’est une pratique courante dans la gestion de la Cité, de donner d’exprimer une opinion carrément négative sur autrui, de façon à susciter une réaction de rejet. La solution duale, c’est: nous sommes le bien, eux, ils sont le mal; et le monde continue son bonhomme de chemin avec une telle conviction. Et il ira à sa propre entropie, à force de minimiser la reconnaissance des faibles, au profit de l’exubérance des dominants.
Prométhée