Participant à l’émission «Heure de vérité» de Télé-Congo, Emile Gankama, journaliste et écrivain congolais, a souligné l’intérêt, pour la communauté internationale, d’investir dans la protection de l’environnement. Pour lui, la tenue du deuxième sommet sur les trois bassins forestiers tropicaux du monde «est le signe qu’il y a la volonté de poursuivre un chemin escarpé, mais qui mérite qu’on s’y attache, parce que le salut de l’humanité réside dans le fait de mobiliser des énergies, d’être ensemble, d’avoir des vues communes pour s’en sortir». Emile Gankama participait à cette émission animée par Aline France Etokabéka, aux côtés de Sydney Adoua-Bongo, point focal du sommet des trois bassins forestiers au Ministère des affaires étrangères et des Congolais de l’étranger, et de Brice Sévérin Pongui, avocat et expert en environnement.

Mobiliser la masse autour du sommet pour une cause commune

Quand une pluie fait des dégâts à Brazzaville ou dans un village du Congo, très souvent, la population ne fait pas automatiquement la relation avec les changements climatiques. Pourtant, il n’est pas rare d’entendre dire que l’ampleur des dégâts causés pars les intempéries n’est pas similaire à ce que nous avons vécu il y a dix, voir quinze ans. La difficulté de perception de cette relation de cause à effet est très probablement à l’origine du scepticisme sur les résultats de la lutte des Etats africains, notamment pour la préservation de l’environnement.
Ainsi, il est important que l’opinion nationale comprenne l’intérêt, pour le Congo, d’organiser le sommet sur les trois bassins forestiers tropicaux du monde, avec, entre autres objectifs, de mobiliser les énergies autour de la préservation et la restauration de ces trois bassins, présentés comme les poumons verts de la planète. Le sommet de Brazzaville, qui constitue une tribune de promotion de la coopération scientifique et technique, devra contribuer à l’accroissement de l’influence de ces bassins forestiers dans les forums multilatéraux qui traitent de la défense de l’environnement.
Selon Monsieur Gankama, ce sommet se propose de définir une stratégie commune, pour stimuler les projets d’investissement visant à lutter contre les changements climatiques et préserver la biodiversité. Pour une meilleure compréhension des enjeux de ce sommet par le public, les médias devraient apporter leur contribution, a souligné le journaliste, qui a ajouté que pour qu’il en soit ainsi, les experts environnementaux devraient se rendre disponibles, pour mettre à la disposition de la presse, des informations essentielles à la sensibilisation des masses.
Pour lui, il s’agit d’une cause commune, parce que la biodiversité, l’environnement ne concernent pas qu’un pays ou un bassin forestier. «C’est une question de l’humanité toute entière», a souligné le journaliste et écrivain congolais. L’organisation du deuxième sommet sur les trois bassins forestiers tropicaux du monde, qui représente 80% des forêts tropicales à travers le monde s’inscrit dans le droit fil de l’action du Chef de l’Etat congolais qui ne se lasse pas d’apporter le message sur la restauration et la préservation durable des écosystèmes forestiers, selon les trois invités de «Heure de vérité».

«Nous serons prêts et à l’heure!»

Selon le point focal du sommet sur les trois bassins, au Ministère des affaires étrangères qui répondait à la question de l’animatrice sur le niveau des préparatifs de ce sommet, «tout se met en œuvre pour garantir le succès de ce rendez-vous de haut».
D’après Sydney Adoua-Bongo, «le gouvernement s’y attèle, avec beaucoup d’ambitions et d’engagements», avant de rappeler qu’«il y a une Commission nationale d’organisation, sous le haut patronage du Premier ministre, chef du gouvernement, et un Comité interministériel, qui suit toutes ces questions». De ce point de vue, «je pense vraiment, sans inquiétudes, que nous serons prêts et à l’heure», a-t-il assuré. Ce rendez-vous de haut niveau entend réunir, en octobre prochain, plusieurs Chefs d’Etat et de gouvernement, des représentants des O.n.gs et entreprises.
Selon l’avocat et expert en environnement, Brice Sévérin Pongui, «il y a un site dédié à ce sommet sur lequel tout le monde est invité à s’enregistrer». Au niveau du Ministère de l’environnement, a-t-il poursuivi, «les choses bougent». «Nous pensons que ça va aller et l’expérience prouve que nous avons organisé le premier sommet, ça a été une réussite. Nous pensons que ça sera la même chose pour ce deuxième sommet», a-t-il assuré, avant d’ajouter que le Congo bénéficie du soutien des Nations unies et de l’Union africaine dans l’organisation de ce sommet.
Pour l’histoire, on peut retenir que le sommet sur les trois bassins forestiers tropicaux du monde tire sa source d’une réunion des Chefs d’États des pays forestiers tropicaux, tenue en 2007, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Consolidé en marge de la conférence d’Oslo tenu le 27 mai 2010, le processus a été au cœur d’une autre rencontre des Chefs d’Etats des pays des trois grands bassins. A cette occasion, ils ont relevé la nécessité de formaliser cette union à travers un sommet qui regroupe les trois bassins forestiers tropicaux du monde.

Jean-Clotaire DIATOU

Oh bonjour
Ravi de vous retrouver.

Inscrivez-vous pour recevoir du contenu génial dans votre boîte de réception.

Nous ne spammons pas !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici