Sport
Le football congolais
tourne dramatiquement à l’amertume
Si c’était ça l’objectif, rendre le football amer aux Congolais, on peut alors applaudir le gouvernement, car pour un tel objectif, la réussite est parfaite. Après la déroute prévisible de la sélection nationale, les Diables-Rouges, en Afrique du Sud, vendredi 11 octobre 2024, nombre de Congolais ne veulent plus entendre parler de football, tant que ce sont les mêmes dirigeants. Ils savent dorénavant qu’il n’y aura plus rien de bon.

«Le vin est tiré, il faut le boire». Tel est désormais le sort du football au Congo. Tout le monde savait que les querelles qu’on a inutilement créées à la Fécofoot (Fédération congolaise de football) allaient rejaillir gravement sur notre football. Une commission ad hoc, non reconnue par la Caf (Confédération africaine de football) et la Fifa (Fédération internationale de football association), a pris en mains la gestion du football congolais, en chassant, avec l’aide du gouvernement, le Comex (Comité exécutif) de la Fécofoot, élu pour un mandat de quatre ans, du siège construit non pas par le gouvernement, mais par la Fifa et inauguré par Gianni Infantino en novembre 2019. Quel impact une telle pagaille peut avoir sur le sport-roi au Congo? On n’a pas besoin de sortir de grandes écoles, pour l’analyser. Mais, il paraît que le Congo est un pays souverain qui peut décider, du jour au lendemain, de ne plus respecter ses engagements internationaux.
Désormais, le football congolais est géré hors-Fifa. Bref, la commission ad hoc représente une véritable cassure dans l’histoire du football congolais. La débâche des Diables-Rouges, le vendredi 11 octobre, au Stade Nelson Mandela Bay, dans la ville de Gqeberha (ancienne Port Elisabeth), face aux Bafana Bafana d’Afrique du Sud, dans le cadre des éliminatoires de la Can Maroc 2025, en est l’illustration la plus amère pour les Congolais. Le mal s’était aggravé depuis l’histoire de la réduction des primes des joueurs. Le moral de la troupe (l’équipe) n’a fait que dégringoler. La marginalisation du Comex n’est qu’une étape de cette politique de gestion du football congolais.
Partis en Afrique du Sud avec l’ambition d’aller réaliser un exploit ou arracher un match nul, les poulains d’Isaac Ngata, qui avait reçu les encouragements du président de la commission ad hoc, ont sombré en terre sud-africaine, en perdant par un score fleuve de 0-5.








