Le dimanche 19 octobre 2025, nous avons assisté à la mise en bière de l’ancien député Gaston Ndivili dans son village natal d’Imvouba, aujourd’hui situé dans le nouveau Département du Djoué-Léfini, à 120 Kms au Nord de Brazzaville, sur la route nationale n°2. La cérémonie était empreinte de solennité, tant on a noté la présence des entités tékés. Ainsi, les représentants des dignitaires Inkui, Impôh, Impila, Inzuli, Ngâba, Inga, Igné, Iko, Ikaba, Ingolo, Itaba, Indama étaient tous là, de blanc vêtu, symbole du pouvoir traditionnel.
J’ai été heureuse de me retrouver avec mes parents d’Indama, représentant la ligné d’Inkui, détentrice du 7ème nkobi faisant partie des 12 nkobis royaux. Ces personnes ont reconnu en moi leur «souveraine», parce que descendante du grand dignitaire des terres d’Ikaba et Moutélé. Ce sont de véritables «umbembé», qui réclament la reconstitution du nkobi détruit par les bandes armées. Je leur ai donné l’assurance que la case abritant le nkobi, avec tous les objets symboliques attenants, a été placée sous protection.
Nous organiserons un cérémonial rituel en présence des autorités traditionnelles représentant «onko», notre chef suprême. A l’issue de cette ultime cérémonie d’adieu du dignitaire Ndivili, j’ai pu mesurer les similitudes de notre appartenance à la famille «umbembé», c’est-à-dire les éligibles à la cour royale.
Les umbembé ont une exigence morale d’intégrité et de loyauté envers la couronne royale. Je tiens à saluer la mémoire de ce digne fils du terroir dont la simplicité et la générosité n’avaient d’égales que les vertus fortement ancrées dans l’esprit du nkouembali.
Ida Victorine NGAMPOLO








