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Think Tank Carrefour du Congo : Bruno Jean-Richard Itoua se préoccupe de l’autosuffisance alimentaire en Afrique

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Photo de famille après l’ouveture des travaux

Le Think Tank Carrefour du Congo dont Bruno Jean-Richard Itoua, ministre des hydrocarbures, est le président d’honneur, a tenu vendredi 8 décembre 2023, à Brazzaville, sa 28ème session des «Vendredis de carrefour». Il s’agit d’un cercle de réflexion qui a pour vocation de produire des idées, porter l’intelligence réelle sur les thématiques qui concernent le développement de l’Afrique en général et de la République du Congo en particulier. «Agriculture, sécurité alimentaire, agro-industrie en Afrique: modèles de développement et mode de financement», était le thème consacré à cette édition.

L’objectif principal de la tenue «Vendredis de carrefour» est de contribuer à la formulation des politiques publiques en Afrique. De manière spécifique, le Think Tank Carrefour du Congo ambitionne de faire de la production intellectuelle, par la synthèse de ses sessions, la publication des différentes thématiques abordées sur les questions de formation, jeunesse, emploi, recherche et innovation, de santé et surtout de la solidarité sanitaire en Afrique.
Le président d’honneur du Think Tank Vendredis de Carrefour, le ministre Bruno Jean-Richard Itoua, est persuadé que l’Afrique est une puissance économique en devenir. Et cela passe par le secteur agricole. «L’Afrique se construit avec la Zlecaf aujourd’hui. Mais, je crois qu’elle se construira plus vite, si nous essayons de le faire secteur par secteur… Je crois en l’Afrique des secteurs. Et je crois que l’agriculture pourrait être ce secteur sur la base duquel l’Afrique économique se construirait», a-t-il indiqué.
En présence d’une délégation gouvernementale conduite par le ministre d’Etat Pierre Mabiala en charge de la réforme foncière et du domaine de l’Etat, la 28ème session des Vendredis de carrefour a connu la participation Jacques Yao Datte, directeur général de la promotion des agro-industries de Côte d’Ivoire, représentant Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre ivoirien de l’agriculture et du développement durable. On notait aussi la présence des diplomates comme Louise Pierrette Mvono, représentante-résidente de la Banque mondiale, Chris Mburu, coordonnateur-résident du système des Nations unies qui ont apporté leurs contributions, en proposant des pistes de solution susceptibles de faire participer, pleinement, l’agriculture au développement socioéconomique du pays.
Louise Pierrette Mvono a par exemple fait savoir que le Congo dispose d’un potentiel de dix millions d’hectares de terres cultivables. Seulement, moins de 10% de ces terres sont exploitées. Conséquence, 23% de Congolais vivent dans l’insécurité alimentaire. Le niveau d’importation des denrées alimentaires, qui dépasse le milliard de dollars par an, ne satisfait pas la demande de toute la population congolaise. La représentante de la Banque mondiale s’est réjouie de ce que dans son plan national de développement le Congo a pu faire de l’agriculture le pilier central de son modèle de développement. Mais, l’amélioration des voies de transport des produits et la conservation de certains produits hors saisons, doivent préoccuper les décideurs, selon elle.
Pour sa part, Chris Mburu a estimé que l’amélioration de «la qualité du capital humain, la santé et la protection sociale ainsi que la desserte en eau et en électricité des ménages, la libre circulation des hommes et des biens», contribueront sans nul doute à réaliser une exploitation agricole qui conduira au développement.
Pour démantibuler le principal thème de cette rencontre, quatre panels ont été formés. Le premier a traité de la «problématique de la sécurité alimentaire et enjeux du développement de l’agriculture en Afrique»; le deuxième a planché sur l’aide au développement: activités, résultats et perspectives d’avenir»; le troisième s’est intéressé aux questions liées au «financement du secteur agricole» et enfin le quatrième a abondé sur les «modèles de développement et contribution à la sécurité alimentaire».

Joseph MWISSI NKIENI

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