Le transport en commun par bus et minibus est redevenu un casse-tête pour les citadins habitants les quartiers éloignés du centre-ville de Brazzaville, particulièrement ceux des quartiers périphériques des arrondissements 6 (Talangaï), 7 (Mfilou), 8 (Madibou) et 9 (Djiri), et des quartiers des banlieues comme Moukondo, etc. Aux heures de pointe et pas seulement, les usagers du transport en commun, de plus en plus nombreux, ont du mal à avoir une place dans un bus ou un minibus. Elèves, étudiants, travailleurs, commerçants, ouvriers, les gens s’entassent dans les arrêts de bus dans l’espoir de trouver un moyen de déplacement.

… pendant la montée dans les bus à Brazzaville.

L’offre étant inférieure à la demande, la loi implacable du marché produit ses effets: morcellement des itinéraires et augmentation des tarifs. La place dans un bus ou minibus se négocie entre 250 et 300 F Cfa, voire 400 F Cfa suivant l’itinéraire à parcourir. A prendre ou à laisser. Après l’augmentation du prix du gasoil, le 7 octobre 2023, dont le litre est passé de 500 F Cfa à 625 F Cfa, le gouvernement avait réussi à imposer aux transporteurs en commun le maintien du tarif habituel de 150 F Cfa la place, dans un bus ou minibus.
Au début, cela a été respecté. Depuis le début de cette année, seuls les bus de la S.t.p.u (Société de transport public urbain) appliquent encore ce tarif de 150 F Cfa, mais ils sont rares dans le circuit de transport en commun ces derniers temps. Les transporteurs privés appliquent des tarifs à leur guise, suivant l’itinéraire desservi. Ils avancent comme raison, l’augmentation du prix du gasoil.
Les taximans quant à eux ont trouvé la parade, en faisant le jumelage des courses. Aux heures de pointe, ils prennent de 3 à 5 clients, chacun payant sa course à 1.000 F Cfa. Autrement, il faut payer 2, 3 ou 4 mille francs, une course de taxi. En ayant laissé le marché dicter sa loi, le gouvernement a simplement livré les usagers des transports en commun à la rapacité des commerçants transporteurs qui, s’ils ne présentent plus de revendications, se sentent libres d’appliquer les tarifs qui les arrangent, au grand dam des populations soumises aux tracasseries multiples pour se déplacer.

Urbain NZABANI

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