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Transport en commun: menace d’une grève de trois jours, du 11 au 13 mars

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Transport en commun
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Menace d’une grève de trois jours, du 11 au 13 mars

Comme on le sait, l’année 2023 a été marquée au Congo par l’augmentation successive des prix des carburants, le super, en janvier et juillet, et le gasoil en octobre. Des augmentations décidées par le gouvernement, à la demande du F.m.i (Fonds monétaire international), qui soutient le programme congolais de redressement économique à travers la Fec (Facilité élargie de crédit), et qui a recommandé au gouvernement d’arrêter de subventionner les produits pétroliers raffinés. Pour éviter l’effet d’entraînement dans le transport en commun, le gouvernement avait pris des mesures d’accompagnement mais dont l’application est remise en cause par d’autres mesures que les syndicats des transporteurs dénoncent. «Le gouvernement a augmenté et créé d’autres taxes fantaisistes dans la loi de finances 2024», disent-ils. D’où la décision de l’I.t.c.c (Intersyndical des transporteurs en commun du Congo), que dirigent Bienvenu Mabiala, Didier Ngatsébé et Patrick Milandou, de lancer une grève de trois jours, du lundi 11 au mercredi 13 mars 2024.

Selon l’I.t.c.c, les prix de la carte grise et du billet de l’hinterland ont été augmenté par le gouvernement, tandis qu’une troisième plaque d’immatriculation payante a été créée. En plus de cela, les transporteurs en commun doivent faire face au renouvellement du permis de conduire à 56 mille francs, dont la durée est limitée à dix ans, et au prélèvement de 500 F Cfa sur chaque passager de l’hinterland. Bref, les syndicalistes du transport en commun ont le sentiment que le gouvernement a récupéré de la main gauche ce qu’il leur a donné de la main droite.
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Face à cette situation, les syndicalistes vont imposer une augmentation des tarifs de transport en commun. Ainsi,  la place en bus reviendra à 250 F Cfa au lieu de 150 F Cfa, tandis que la course en taxi passera de 1000 F à 1500 F Cfa. Ils l’ont fait savoir au Premier ministre chef du gouvernement, dans un courrier qu’ils lui ont adressé en date du 4 mars 2024. Pour l’instant, le gouvernement n’a pas encore réagi à cette menace de grève.
Pour rappel, dans le souci d’atténuer les effets des augmentations successives des prix du carburant, le Président de la République avait instruit le Premier ministre, chef du gouvernement et les Ministères concernés, d’évaluer l’impact de ces augmentations, tout en proposant des mesures d’accompagnement susceptibles d’en atténuer l’impact sur les populations en général et sur le panier de la ménagère en particulier. Le ministre d’Etat Firmin Ayessa avait rendu compte de ce que le gouvernement prévoit comme mesures d’accompagnement, suivant l’extrait ci-après du compte-rendu du conseil des ministres.
Ainsi,  dans le domaine du transport, les mesures suivantes ont été envisagées:
« – mise en place, dans les meilleurs délais, de sociétés publiques de transport urbain à Brazzaville et Pointe-Noire, en partenariat avec des sociétés privées;
– réguler les trajets et itinéraires des bus en vue de protéger le secteur des transports privés urbains;
– suppression définitive de la taxe de roulage;
– résoudre la problématique du tarif des péages en négociant une baisse des tarifs avec la société compétente (Congolaise des Routes);
– étendre au transport fluvial les mesures prises, à savoir: réduction de 50% de la redevance annuelle d’exploitation des bateaux et des droits d’accostage; baisse de 20% des droits du trafic journalier; baisse de 50% de la contribution à la patente et de la moitié des droits de séjour à quai;
– faire respecter les procédures de délivrance du certificat médical et réexaminer les coûts de renouvellement du permis de conduire;
– réglementer le transport public des passagers sur les motocycles, en concertation avec les collectivités locales concernées. Il s’agira notamment des conditions de sécurité et d’assurance, du port de l’uniforme et d’un numéro matricule, etc;
– suppression des droits de stationnement institués par certains départements (Cuvette, Sangha);
– suppression de l’obligation de transport public instituée dans certains départements (Niari);
– faire respecter la libre-circulation des personnes et des biens aux frontières, conformément à l’acte additionnel Cemac;
– accélérer les travaux des commissions relatifs à l’optimisation du processus de sortie des conteneurs au Port autonome de Pointe-Noire (réduction du temps de passage portuaire dans le traitement des conteneurs)».
Pour l’instant, on ne sait pas qu’est-ce qui a été fait. Le ministre en charge des transport, Honoré Sayi, est attendu sur ce terrain.
Urbain NZABANI

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