Le gouvernement a publié, vendredi 30 juin 2023, l’arrêté sur l’augmentation du prix du litre du super qui est passé de 625 à 775 francs Cfa, soit une hausse de 150. Unje décision qui est entrée en vigueur depuis le 15 juillet dernier. A Pointe-Noire, la deuxième ville du pays, malgré les mises en garde des responsables du syndicat de transport, les chauffeurs de taxi et même de bus ont tendance à majorer les prix du transport en commun. Les Ponténégrins ne savent plus à quel saint se vouer, face aux coûts de plus en plus élevés des transports en commun.
En effet, le trajet Voungou-Banque de vie Fond Tié-Tié, dans le troisième arrondissement, qui était à 100 francs Cfa en aller-retour, est passé à 150 francs Cfa. De même, le trajet Fond Tié-Tié/Quartier Le Sapin est dédormais à 350 francs Cfa, contre 300 francs avant. Selon un citadin, pendant la saison des pluies, le prix de ce trajet très fréquenté, pourrait atteindre de 600 à 1000 francs Cfa, par personne, contre 500 franc Cfa.
Le trajet Marché Thystère, dans le quatrième arrondissement Loandjili, au Quartier Makayabou, dans le même arrondissement, est passé à 200 francs Cfa, alors qu’il était de 150 francs Cfa. La situation est la même dans d’autres arrondissements où se rendre au centre-ville, à partir des quartiers populaires périphériques, est devenu un véritable parcours du combattant. L’itinéraire est morcelé en plusieurs trajets. Seuls, les bus de la S.t.p.u (Société des transports publics urbains) desservent ces itinéraires au prix de 150 francs Cfa. Taxis et minibus privés ont plutôt augmenté malicieusement leurs tarifs, par la multiplication des trajets.
Ce qu’on redoutait arrive lentement, est devenu réalité. Le renchérissement des prix du transport en commune n’est plus une vue de l’esprit, mais bien une réalité. Patrick Milandou, président du Syndicat des transporteurs, qui a mené une campagne de sensibilisation auprès des chauffeurs de taxis et de bus, de la ville de Pointe-Noire, doit redoubler d’effort pour faire comprendre à ses syndiqués la nécessité de ne pas augmenter les prix du transport en commun, surtout que le gasoil est resté au même prix.
Narcisse MAVOUNGOU