D.g.t.t (Direction générale des transports terrestres)
La nouvelle règlementation de mototaxis au cœur d’un échange à Brazzaville
Dans le cadre de la vulgarisation du décret pris par le Premier ministre chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, pour réglementer l’activité de transport public de personnes par motocycle, la D.g.t.t (Direction générale des transports terrestres) a organisé, lundi 22 juillet 2024, à l’Hôtel Lancaster (Ex-Méridien) à Brazzaville, une séance d’information avec les représentants des associations nationales de mototaxis, des cadres de la force publique (policiers et gendarmes) et bien d’autres invités. Sous le patronage du ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Honoré Sayi, l’ouverture de cette séance a connu la présence du député maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, ainsi que du directeur général des transports terrestres, Atali Mopaya.
Depuis des années, le manque de transports publics efficaces dans les agglomérations de notre pays a généré le phénomène de transport public par moto, comme dans les pays d’Afrique de l’Ouest. Au fil du temps, l’activité des mototaxis a connu un essor inattendu. Pour encadrer ce secteur, devenu une source génératrice de revenus notamment chez les jeunes en proie au chômage, le gouvernement a d’abord hésité. On se souvient de la décision du Ministère des transports interdisant le transport public aux mototaxis. Mais, la demande étant forte, le phénomène a persisté et s’est imposé.
Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a eu la sagesse de l’encadrer par une réglementation, plutôt que de l’interdire. Au grand soulagement des jeunes mototaximans qui sentent enfin qu’ils sont pris en compte. Le décret publié, mardi 9 juillet dernier, répond à la nécessité de réglementer l’activité de transport public de personnes par motocycle. C’est ainsi que la Direction générale des transports terrestres, dans son rôle d’organe technique du Ministère en charge du transport, a initiée la séance d’information avec les avec les représentants des associations nationales de mototaxis, pour vulgariser le décret émis par le Premier ministre.
La réglementation souligne que quiconque conduit ces véhicules doit disposer d’un permis de conduire, d’une carte d’exploitation, d’une assurance obligatoire et chaque mototaxis doit avoir une plaque d’immatriculation. Même si la nouvelle réglementation ne modifie pas substantiellement les mesures de sécurité prévues dans le code de la route en vigueur, elle durcit les sanctions contre les motocyclistes qui commettent l’une des infractions suivantes: Ne portez pas de casque lors de vos déplacements, transporter plus de personnes que ce qui est autorisé sur une moto, conduire sans permis valide et conduire sans plaques d’immatriculation. Le décret impose aux conducteurs de moto de porter des gilets et d’être équipés de kits sanitaires.
«Il est essentiel que les chauffeurs de transport public de passagers soient formés et qualifiés, pour exercer leur métier de manière professionnelle», a déclaré, le ministre Honoré Sayi, en soulignant que «ces mesures restrictives prises visent, également, à garantir l’ordre public, du fait que tous les motocyclistes et tricycles utilisés dans le transport public de passager doivent être immatriculés, assurés et soumis à un control technique périodique».