Plus de dix jours après le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a frappé, dans la nuit du lundi 6 février 2023, le Sud de la Turquie et le Nord de la Syrie, les efforts se poursuivent pour tenter de retrouver les corps des disparus. Mais, plus de chance de trouver des survivants, dans les gravats et les décombres des milliers de bâtiments et d’infrastructures détruits. L’heure est surtout à l’assistance humanitaire et sanitaire des populations meurtries et des blessés.

Le séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie est l’un des plus dévastateurs de ces dernières années. Le bilan, toujours provisoire, ne fait que s’alourdir. Selon l’Afad, l’organisme public turc de gestion des catastrophes, il s’élevait, mardi 14 février, à un total de 39.106 morts, dont 35.418 morts dans le Sud de la Turquie, et 3.688 morts en Syrie. Il a dépassé la barre des 40 mille morts cette semaine.

La désolation, la mort après le violent tremblement de terre.
La désolation, la mort après le violent tremblement de terre.

Plus de 80 mille personnes sont soignées dans les hôpitaux, tandis que 1,05 million autres, laissées sans-abri, ont été transférés dans des camps érigés pour la circonstance. En Turquie, les autorités ont reconnu des failles dans les opérations de secours, tandis qu’en Syrie, un pays en proie à une guerre civile depuis près de dix ans, l’aide humanitaire commence à arriver dans les régions touchées, contrôlées par des rebelles.
Les secouristes en Turquie ont retiré à ce jour, plusieurs personnes des décombres, mais l’espoir de retrouver des survivants s’estompe dans le pays, alors qu’en Syrie voisine, les opérations de sauvetage ont connu un grand retard, à cause de la situation sécuritaire. À Kahramanmaras, près de l’épicentre du séisme, dans le Sud de la Turquie, les sauveteurs sont à pied d’œuvre, de jour comme de nuit, au milieu des monticules de béton brisé de maisons et d’immeubles d’appartements tombés, pour sortir les corps des décombres.
Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, a reconnu les faiblesses dans les secours et l’assistance des populations, aussitôt après le tremblement de terre. Il a déclaré, samedi 11 février, que son gouvernement aurait dû réagir plus rapidement après le désastre. Dans ce contexte, il a promis de commencer à travailler sur la reconstruction des villes, dans les prochaines semaines. Le Chef de l’Etat turc a fait savoir que «des centaines de milliers de bâtiments étaient désormais inhabitables». Une poursuite contre certains promoteurs et entrepreneurs immobiliers véreux a été lancée, pour n’avoir pas respecté certaines normes de construction.
Dans l’enclave rebelle du Nord-Ouest de la Syrie qui a subi les pires dégâts du tremblement de terre, les efforts de secours sont compliqués par la guerre civile vieille de dix ans. Très peu d’aide est entrée même après que les convois humanitaires aient été autorisés à traverser les lignes de front, par les autorités syriennes. Des équipes de secours ont d’ores et déjà fait savoir leur intention de suspendre leurs opérations en raison de la situation sécuritaire dans la région.
De son coté, Martin Griffiths, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence aux Nations unies, a décrit ce tremblement de terre comme «le pire événement en 100 ans dans cette région». Il a salué la réponse d’urgence de la Turquie. «Les habitants des zones sinistrées étaient désespérés au début des efforts de secours», a-t-il déclaré.
Signalons que ce séisme de magnitude 7,8 avec plusieurs répliques puissantes à travers la Turquie et la Syrie, se classe au septième rang des catastrophes naturelles les plus meurtrières au monde au cours de ce siècle. Il s’agit du tremblement de terre le plus meurtrier en Turquie depuis 1939.

Roland KOULOUNGOU

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