L’U.c.e.s.a (Union des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique), a tenu, du 8 au 9 octobre 2024 à Brazzaville, une assemblée générale ordinaire, dont l’ouverture, mardi 8 octobre, était présidée par le Premier ministre chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, en présence de plusieurs membres du gouvernement, de Mme Emilienne Raoul, présidente du Cese (Conseil économique, social et environnemental), de l’administrateur-maire du troisième arrondissement Poto-Poto, Mme Lucie Okemba, de quelques autorités politico-administratives. A Brazzaville, l’U.c.e.s.a poursuit la mise en œuvre des questions liées à son organisation, sous le patronage de son président, le Marocain Ahmed Reda Chami. Un plan stratégique a été adopté pour soutenir les actions des institutions membres.
Dans son mot de circonstance, le Premier ministre a rappelé la vocation des Conseils économiques et sociaux et appelé l’U.c.e.s.a à travailler au ralliement d’autres Etats encore en marge. «L’U.c.e.s.a devrait être un cadre d’intégration régionale, de réflexion et d’échanges d’expériences sur des sujets d’intérêt commun, en rapport avec ses préoccupations qui constituent les défis à relever par nos Etats», a-t-il indiqué. La tenue de ces assises à Brazzaville est l’illustration parfaite de l’ouverture du Congo au monde extérieur et de son attachement à l’intégration régionale. «Je suis rassuré que vous allez vous séparer à Brazzaville heureux d’avoir renforcé le cadre de coopération de votre organisation», a-t-il souhaité. Anatole Collinet Makosso a insisté sur la nécessité de mettre en avant la dignité humaine, à travers le respect des droits qui y sont attachés.
Le président en exercice de l’U.c.e.s.a, Ahmed Reda Chami, a dressé le bilan du travail accompli par cette organisation, qui entend améliorer son positionnement et sa visibilité à la fois auprès des Conseils économiques et sociaux membres et partenaires et auprès des gouvernements. «Pour rappel, notre organisation avait décidé, lors d’une assemblée générale organisée en 2023, à Kinshasa, de fixer le siège de l’union à Rabat, au Maroc. Et ce matin, nous avons adopté l’amendement de nos statuts pour permettre la conclusion de l’accord de siège avec les autorités… Notre union a adopté des documents de référence qui constituent des cadres d’orientation et de stratégie pour les C.e.s et les différentes institutions panafricaines en charge de l’intégration régionale. Nous l’avons fait pour deux sujets prioritaires au regard des défis du continent: le changement climatique et le suivi de l’effectivité des droits fondamentaux économiques, sociaux, cultures et environnementaux», a-t-il dit.
Face à l’urgence climatique, le Marocain a annoncé que l’U.c.e.s.a soutiendra très prochainement le Conseil économique, social et environnemental du Congo pour l’élaboration d’un «plaidoyer relatif à l’action climatique qui servirait à alimenter le processus de révision des C.d.n (Contributions déterminées au niveau national): ce sont des engagements climatiques nationaux définis dans l’Accord de Paris); et l’élaboration des stratégies d’adaptation au changement climatique».
Pour sa part, Mme Emilienne Raoul a rappelé que l’introduction des Conseils économiques et sociaux dans «nos pays exprime la volonté de nos gouvernants d’instaurer la démocratie participative, celle qui oriente les décisions des pouvoirs publics sur la base des analyses des citoyens vers une meilleure gouvernance pour le bien-être de tous».
L’assemblée générale tenue à Brazzaville a regroupé les présidents des C.e.s de plusieurs pays (Benin, Maroc, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, RD Congo, Centrafrique, Cameroun, Tchad, Madagascar, Zimbabwé, Chine, etc). Plusieurs points y ont été traités. Créée en 1994 lors de l’assemblée générale constitutive tenue à Abidjan, en Côte d’Ivoire, l’U.c.e.s.a est une organisation régionale qui rassemble vingt Conseils économiques et sociaux du continent africain.
Urbain NZABANI