U.d.h-Yuki

Fernand-Gilles Bassindikila dénonce l’ingérence du gouvernement dans la vie du parti de feu Guy-Brice Parfait Kolélas

A l’occasion d’une conférence de presse organisée le samedi 13 avril 2024, à l’Hôtel Saphir, à Brazzaville, le deuxième vice-président et président par intérim de l’U.d.h-Yuki, Fernand-Gilles Bassindikila, assisté du secrétaire général Rodrigue Mayanda et du secrétaire permanent, le député Nicolas Malonga, a dénoncé l’ingérence du gouvernement dans la vie de ce parti d’opposition. Il a pointé notamment l’attitude du gouvernement d’interdire la tenue de la reprise du congrès national, prévue le dimanche 7 avril 2024. Pour ce camp, c’est le congrès organisé nuitamment par le député Joseph Badiabio, qui s’est fait élire président de l’U.d.h-yuki, qui devait être suspendu.

Dans son mot liminaire, Fernand-Gilles Bassindikila a déclaré que «suite à l’interdiction, par le gouvernement, de l’organisation, le dimanche 7 avril 2024, de la reprise des travaux du congrès extraordinaire le 11 juillet 2023, le Bureau politique, les élus et les coordinations départementales de l’U.d.h-Yuki, réunis en urgence le 12 avril 2024, s’indignent de l’attitude du pouvoir qui, ostensiblement, s’immisce dans le fonctionnement de l’U.d.h-yuki, à travers cette interdiction. Car le congrès fait partie des activités ordinaires du parti. La loi 20-2017 du 12 mai 2017 sur les partis politiques, en son article 25 alinéa 1, dispose en effet que «les partis politiques s’administrent librement, suivant leurs statuts et conformément à la Constitution, aux lois et règlements en vigueur», a-t-il rappelé.
Fernand-Gilles Bazssindikila, président par intérim de l’U.d.h-Yuki
Les dirigeants intérimaires de l’U.d.h-yuki «s’étonnent et s’indignent que les autorités exigent que l’organisation du congrès de l’U.d.h-Yuki soit assujettie à une autorisation du ministre de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local, alors que le congrès en tant que réunion publique requiert simplement une information aux autorités administratives, en vue des dispositions sécuritaires qui s’imposent».
«L’on peut aussi rappeler, à cet effet, les dispositions claires de l’article 4 de la loi n°23/60 du 11 mai 1960 sur les réunions publiques, encore en vigueur, qui dispose: «La déclaration est faite à la préfecture ou à la sous-préfecture du lieu de la réunion, selon que la réunion doit avoir lieu au chef-lieu d’une préfecture ou dans une autre localité. Elle est effectuée deux jours francs au moins et quinze jours au plus avant la date de la réunion. Toutefois, le délai minimum est réduit à six heures, pour les réunions publiques électorales», a rappelé Fernand-Gilles Bassindikila.
Les dirigeants de l’U.d.h-yuki «dénoncent le comportement du gouvernement à vouloir imposer, à tout prix, à l’U.d.h-Yuki, un président illégal. Pour autant, le 20 décembre 2023, dans la matinée, dans son cabinet, le ministre de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local, lors de la réunion, nous exhortait, nous, membres du Bureau politique de l’U.d.h-Yuki, à régler ce problème autour de la facilitation. En dépit des sages conseils du ministre ce même jour, Monsieur Joseph Badiabio, sans le quitus de la commission électorale du congrès, s’est autoproclamé unique candidat lors d’une mascarade de congrès tenue à la sauvette, nuitamment organisée au Palais des congrès. Il sied de noter que le 16 décembre 2023, Monsieur Pascal Ngouanou, premier vice-président, président par intérim, organisateur du prétendu congrès, était déjà déchu de toutes ses fonctions et le ministre de l’intérieur de la décentralisation et du développement local ainsi que le préfet de Brazzaville en étaient régulièrement informés. Valider l’invalidable n’honore ni notre démocratie ni notre pays».
Les dirigeants intérimaires de l’U.d.h-yuki «dénoncent enfin, la posture du gouvernement qui s’obstine ainsi, à étouffer l’expression des libertés et à entraver le fonctionnement des partis politiques ainsi que l’exercice de la démocratie dans notre pays. L’U.d.h-Yuki, soucieux de la préservation de la paix et de la bonne marche de la démocratie dans notre pays, demande au gouvernement de ne pas s’ingérer dans les affaires des partis politiques, notamment celles de l’U.d.h-Yuki, afin que ce parti puisse se doter d’un président légal et légitime, librement élu par les militants, conformément aux dispositions des textes fondamentaux qui régissent le parti».
Répondant aux questions des journalistes, Fernand-Gilles Bassindikila a précisé «qu’il n’y a pas deux U.d.h-Yuki. Joseph Badiabio n’a jamais été élu conformément aux statuts du parti. S’il veut diriger ce parti, il n’a qu’à se conformer à ses règles et nous allons le reconnaître. L’U.d.h-yuki veut avoir un président élu par la base et non celui qui nous est imposé par le gouvernement».
Signalons que la conférence de presse du président par intérim de l’U.d.h-Yuki est intervenue trois mois et demi après la déclaration du 8 janvier 2024 dans laquelle les élus nationaux et locaux de l’U.d.h-Yuki avaient dénoncé le congrès organisé par Pascal Ngouanou et au cours duquel le député Joseph Badiabio, candidat unique, s’est fait élire président de l’U.d.h-Yuki, alors qu’il y a au moins neuf candidats voulant succéder à Guy-Brice Parfait Kolélas. Raison pour laquelle l’U.d.h-Yuki veut reprendre son congrès, mais le gouvernement use de tous les prétextes pour l’en empêcher, alors qu’il s’agit de la vie interne d’un parti politique.
Chrysostome FOUCK ZONZEKA

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