U.d.h-Yuki (Union des démocrates humanistes)

Fernand Gilles Bassindikila optimiste sur la reprise du congrès, de façon unanime

Le feuilleton de la crise au sein de l’U.d.h-Yuki (Union des démocrates humanistes) est loin d’être terminé. Après la médiation de l’ancien ministre Michel Mampouya et l’ancien sénateur Robert Ludovic Miyouna, le parti fondé par l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas est approché pour une nouvelle mission de réconciliation. Celle-ci est conduite par Marius Mouambenga, commissaire général du Comité de suivi de la convention pour la paix et la reconstruction du Congo. Il tente de réconcilier les deux factions qui se disputent le leadership de l’U.d.h-Yuki, celle du député Joseph Badiabio, qui se présente comme président élu de l’U.d.h-Yuki, et celle de Fernand Gilles Bassindikila, deuxième vice-président, élevé par les autres au rang de président par intérim, en attendant la reprise du congrès. Dans l’interview qu’il nous a accordée, ce dernier est optimiste sur la reprise du congrès de façon unanime.

Fernand Gilles Bassindikila, président par intérim de l’U.d.h-Yuki
* Que se passe-t-il au sein de votre parti et que reste-t-il à faire?
** Pour nous, Yuki et ses militants, le congrès du parti reste à organiser. Il y a eu une mascarade de congrès organisé, avec une élection contestée pour doter le parti d’un président, cela ne nous concerne pas. Il est question, pour nous, de mieux nous organiser, pour atteindre cet objectif: la reprise du congrès, afin de mettre en place les nouvelles instances dirigeantes du parti.
L’interdiction des pouvoirs publics qui nous ont fait l’injonction de ne pas organiser notre congrès a été maladroite. Nous l’avons dénoncée à travers une conférence de presse que nous avons organisée, parce que la loi sur les partis politiques nous y autorise.

* Vous tenez donc à reprendre le congrès suspendu en 2023, alors qu’un cadre du parti avait repris le congrès au cours duquel il avait été élu au poste de président. Va-t-il vous laisser le soin de reprendre le congrès et de doter le parti de nouvelles instances dirigeantes, alors qu’il l’a déjà fait et qu’il a déjà soumis son agenda aux nouveaux membres du conseil national?
** Lui, c’est un membre de l’U.d.h-Yuki. Ce n’est pas à un membre de l’U.d.h-Yuki de nous interdire d’organiser la reprise des travaux du congrès. C’est plutôt le pouvoir qui s’est mêlé des affaires qui ne le concernent pas. Donc, nous avons fait un certain nombre de démarches à l’endroit des institutions nationales, pour expliquer que depuis la disparition de Guy-Brice Parfait Kolélas, nous avons résolu de mener notre combat politique dans le cadre des institutions. Les institutions sont là, nous les respectons. En ce moment, nous n’avons pas des suites aux démarches qui sont en cours, mais les échos qui nous parviennent sont favorables à la reprise de notre congrès suspendu par le président par intérim, Pascal Ngouanou. A la date d’aujourd’hui, rien ne s’oppose à ce que nous puissions organiser notre congrès et réaliser notre ambition.

* Tous les neuf candidats enregistrés à l’époque vont-ils concourir?
** En ce qui concerne Yuki, les choses sont claires: si le congrès que nous avions démarré le 10 juillet, a achoppé au problème de candidatures, c’est parce qu’on a voulu écarter un certain nombre de candidats dont on disait qu’ils ne respectaient pas les dispositions statutaires et règlementaires. Mais, enrichis aujourd’hui par l’expérience, nous sommes conscients qu’il n’est pas question d’en faire un problème. Si les gens veulent être candidats, ils le seront. Pour moi, les neuf candidats qui se sont déclarés peuvent compétir sans problème. C’est la meilleure manière de faire jouer la démocratie. Celui qui gagne, gagne; celui qui perd, perd. Dans tous les cas, celui qui gagnera, c’est toujours un membre du parti. Tous ceux qui se sont déclarés candidats sont tous membres du parti et ce sont les militants qui, souverainement, voteront, au travers de leurs représentants au congrès qui vont décider.

* Le congrès va être relancé, quel message donnez-vous à la base?
** C’est un message d’espoir que j’adresse à la base du parti. C’est l’occasion, pour moi, de rassurer que la direction du parti s’organise, pour faire en sorte que, cette fois-ci, nous allons reprendre le congrès et épuiser le point resté en suspens le 11 juillet 2023, à savoir: l’élection du président du parti. Une fois que le président est élu, les choses rentreront dans l’ordre, parce que cette pagaille que nous constatons est liée à la genèse de notre parti. Il ne faut pas oublier que notre parti n’a eu la reconnaissance officielle qu’en octobre 2018. Donc, ça fait à peine quelques années. Celui en qui tout le monde se reconnaissait est parti trop tôt, notre président Guy-Brice Parfait Kolélas. Je préfère positiver ces divisions et je sais également que nous avons cette capacité de nous surpasser et nous l’avons démontré en 2022, avant les législatives.

Propos recueillis par Chrysostome FOUCK ZONZEKA

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