Joseph Badiabio a célébré l’an un du «congrès de l’unité et de la cohésion»
Le député Joseph Badiabio, président de l’U.d.h-Yuki (Union des démocrates humanistes) issu du congrès du 20 décembre 2023, a organisé, vendredi 20 décembre 2024, dans la salle des congrès du Palais des congrès, à Brazzaville, la célébration du premier anniversaire du «congrès de l’unité et de la cohésion», en présence des représentants des partis de la majorité, de l’opposition et du centre. Il a saisi cette opportunité, pour présenter les instances dirigeantes du parti, dont Fidèle Kanza est le secrétaire général, et évoquer la restructuration du parti dans la commune de Brazzaville.
Dans son mot de circonstance, Joseph Badiabio a tout d’abord remercié ses cadres et militants «d’avoir répondu massivement» à son invitation, «afin de partager ensemble ce grand moment historique relatif à la célébration de l’an un du congrès de notre glorieux parti, l’U.d.h-Yuki». «Je me tiens devant vous, grâce à la volonté insoupçonnée d’un homme: notre défunt président, le Dr Guy Brice Parfait Kolélas qui, de son vivant, a su planifier sa succession d’une manière prémonitoire, la vidéo en sous titrage que vous venez de suivre en témoigne», a-t-il dit, avant de faire observer une minute de silence, «en mémoire de ce grand homme».
Joseph Badiabio (au milieu) à la tribune, au Palais des congrèsJoseph Badiabio saluant les leaders et représentant des partis invités.
Parlant de son élection à la tête du parti, il a poursuivi en disant que «cette volonté a été entérinée par les congressistes de l’U.d.h-Yuki qui m’ont élu à la tête de notre parti, à l’issue du congrès régulier de l’unité et de la cohésion des 10, 11 juillet et du 20 décembre 2023». «Ce congrès avait été préparé de manière minutieuse, impartiale et consensuelle, avec l’aide de la facilitation dirigée par le ministre Michel Mampouya et le vénérable Ludovic Miyouna», a-t-il rappelé. «Nous avons multiplié les démarches allant dans le sens de l’unité et de la cohésion auprès de quelques frères ayant sombré dans l’égarement. En dehors de quelques indécis, je salue, avec satisfaction, le ressaisissement des frères avec qui nous sommes aujourd’hui dans cette même salle», a-t-il fait savoir. «Nous avons ainsi traversé cette période de tumultes, grâce à notre détermination et à la résilience des militants, pour la survie de notre parti, l’U.d.h-Yuki. Le 20 décembre 2023 représente un tournant historique pour le parti, car c’est la date à laquelle j’ai accepté de présider aux destinées de l’U.d.h-Yuki», a-t-il affirmé.
Ce faisant, il a exprimé «toute sa gratitude aux autorités politiques et administratives de la République, qui ont fait preuve d’une grande lucidité, en autorisant la tenue de notre congrès. Cette décision, combien salutaire, a évité à l’U.d.h-Yuki de sombrer dans le chaos et l’incertitude, ce qui serait un immense gâchis». «Sans vouloir m’attarder sur les moments douloureux vécus avec beaucoup d’affliction, je souhaiterais plutôt évoquer notre thème du jour, à savoir: «U.d.h-Yuki en marche pour un avenir prometteur», a-t-il poursuivi.
Puis, il a parlé de la restructuration du parti dans la commune de Brazzaville. «Loin de prêter le flanc à nos détracteurs, aujourd’hui, je peux vous affirmer, avec certitude, que notre parti compte plus de soixante mille nouveaux adhérents. Il convient de signaler que la ville de Brazzaville a été restructurée entièrement à travers: 13 bureaux exécutifs départementaux; 38 bureaux exécutifs d’arrondissements et 125 bureaux exécutifs des quartiers. Ces résultats ont été obtenus sur la base d’un travail acharné de terrain. C’est un levier important pour affronter les échéances électorales futures. Je suis convaincu que la base ne se décrète pas comme certains s’en réclament. La base n’est pas virtuelle, elle doit être palpable comme celle qui est présente ici devant le président de l’U.d.h-Yuki que je suis», a-t-il déclaré. «Loin de nous l’intention de renier nos traditions culturelles. Mais, la pratique abusive et la mystification sont à bannir, auquel cas les militants, enclins d’être fanatisés, risquent de basculer dans l’asservissement. Ne dit-on pas que: «Aide-toi et le ciel t’aidera?», «Sala, sambila; losambo pe missala», autant d’adages qui nous exhortent à travailler inlassablement, en dépit de la prière», a-t-il ajouté.
Le président de l’U.d.h-Yuki a aussi abordé la situation économique que traverse le pays: «En jetant un regard sur l’économie nationale, l’U.d.h-Yuki pense que la situation financière exsangue de notre pays mérite une attention particulière. Il n’est pas gratifiant de se délecter de quelques avancées obtenues à coup de facilité élargie de crédit auprès du F.m.i (Fonds monétaire international). Nous sommes là en passe de léguer un lourd passif aux générations futures, alors que le Chef de l’Etat en a fait son credo». «Lors de l’examen du projet de loi de règlement, devant le parterre des parlementaires tétanisés, le ministre du budget nous avait livré une annonce cruelle comme quoi, la dette arrivée à maturité serait amortie à l’horizon 2061. Nous devrions viser l’extinction de la dette et sortir progressivement du cycle infernal des bailleurs de fonds, à l’instar d’autres pays africains qui ont déjà réussi ce tour de force», a-t-il signalé. Joseph Badiabio a, enfin, invité les Congolais «à mieux vivre ensemble et le mettre en pratique». Il a cité l’exemple de l’invitation, «sans discrimination aucune», de toutes les tendances de la classe politique, à son évènement.