U.d.h-Yuki

La reprise du congrès toujours problématique

Qui donnera la paix éternelle à Guy-Brice Parfait Kolélas, fondateur de l’U.d.h-Yuki, arraché à l’affection des siens en mars 2021, laissant derrière lui un parti qui n’en finit pas de s’entre-déchirer? L’institution, en mars 2022, d’une facilitation ayant pour objectif de reconstruire l’unité du parti avait suscité beaucoup d’espoir.

Conduite par Michel Mampouya et Ludovic Miyouna, la facilitation a en effet travaillé, produisant, comme résultats, la participation de façon unitaire de l’U.d.h-yuki aux élections législatives et locales de 2022 et la tenue du congrès. Malheureusement, le congrès n’a pas accouché du successeur légitime de Guy-Brice Parfait Kolélas à la tête du parti. Les vieux démons de la division ont repris le dessus, à cause des décisions unilatérales du président par intérim, Pascal Ngouanou, qui avait suspendu le congrès.
Pascal Ngouanou, président par intérim de l’U.d.h-Yuki.
Bonnard Moussodia (au milieu)
Depuis, Pascal Ngouanou et le député Joseph Badiabio forment un camp qui veut faire main basse sur le parti, en écartant les autres. Trésorier de l’U.d.h-yuki, l’honorable Badiabio s’est porté candidat à la tête du parti, avec le soutien du président par intérim, Pascal Ngouanou, qui ne veut pas du tout voir un Kolélas prendre les rênes de l’U.d.h-Yuki. Son opposition farouche à la candidature de Juste Aurélien Ntoumi Kolélas, député élu dans la circonscription de Kinkala district, où fut Parfait Kolélas, est, en réalité, à l’origine de la crise qui mine actuellement l’U.d.h-Yuki.
Ainsi, au congrès, le président par intérim n’avait retenu que six candidats: Joseph Badiabio, Fernand Gilles Bassindikila, Bonnard Moussodia, Rodrigue Mayanda, Jean-Jacques Nicolas Malonga et Oleg Fabrice Kiessila (de la diaspora). Les cinq premiers sont tous membres du Bureau politique de l’U.d.h-Yuki. Trois autres candidats, dont Juste Aurélien Ntoumi Kolélas, pourtant député de ce parti, sont écartés, au motif de n’avoir pas pu remplir les critères exigés.
La mise à l’écart de Juste Kolélas est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et provoquer la suspension du congrès. Plus de la moitié des congressistes n’avaient pas accepté cette décision de recaler les trois candidats et particulièrement Juste Kolélas. Très populaire dans les rangs du parti, le frère de Guy-Brice Parfait Kolélas est devenu un mythe au sein de l’U.d.h-Yuki. La base se mobilise fortement pour lui. Les membres du Bureau politique ont l’impression qu’il est venu leur arracher le fromage de la bouche. Ils ont sorti des arguments de toutes sortes, parlant de succession familiale, pour l’empêcher de briguer la présidence du parti.
Mais, la majorité de la base ne l’entend pas de cette oreille. Elle souhaite que tous les candidats qui se sont manifestés se présentent et que les congressistes tranchent. Redoutant une telle perspective, Pascal Ngouanou, qui dirigeait le congrès, a préféré le suspendre. Il a rejeté l’idée de tenir un congrès inclusif, où personne n’est écarté. D’où d’ailleurs sa décision de radier 20% des effectifs des participants, pour la reprise du congrès. Il a induit en erreur le correspondant de R.f.i qui s’est contenté d’un seul son de cloche, dans le traitement de l’information sur la reprise du congrès, diffusée sur R.f.i le jeudi 14 décembre, alors qu’il sait fort bien qu’il y a des divergences au sein de l’U.d.h-yuki. Pour s’en convaincre, voici la réaction des candidats qui n’approuvent pas la méthode unilatérale de Pascal Ngouanou, et qui forment le camp qui lui est opposé.
Jean-Clotaire DIATOU

Le Journal de RFI du 14.12.2023 à 6H30

Déclaration du Collectif des candidats de l’UDH-Yuki

 

 

 

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