Bernard Kolélas
Nous sommes dans les années 90. Pour faire court, un homme politique avec un passé riche d’opposant et de résistant redouté, mais mis aux oubliettes et à dessein par le pouvoir marxiste du P.c.t dont il était la bête noire. Dans son isolement politique, il vit de petites bricoles comme la vente de bois et de charbon, dans la Rue Mère Marie, en plein marché Total de Bacongo, dans une petite parcelle de 20 mètres sur 20, aux murs noircis par le charbon de bois, mais dont la maison qu’elle renfermait était devenue, pour l’opposition congolaise, la chambre haute de la politique où des cadres, des érudits et des élites de la République, à l’image de Jean-Pierre Makouta-Mboukou, Alexis Gabou, Antoine Létembet Ambily, Sony Labou Tansi, Salomon Louboula, Senga Bidié, Prospère Bouétoumoussa, Blaise Kololo, Michel Mampouya, Georges Koualou, etc, acceptèrent, volontiers, avec humilité, malgré leurs grades et références académiques, d’être derrière ce charbonnier détenteur d’un diplôme en diplomatie, moisi par des années d’acharnement et d’errance politique.
Ces intellos, certains étant de la première heure pour notre pays, étaient conscients que ce charbonnier avait un nom qui dégageait une aura politique et autour duquel subsistait un magnétisme naturel qui attirait les masses, pour devenir un mobilisateur émérite, donc de surcroît un leader charismatique inégalable. Devenant, ainsi, en 1991, le centre de gravité de la Conférence nationale souveraine, avec ces multiples associations et des petits partis politiques satellites, en prenant même la tête des forces du changement et en faisant élire l’un de ses poulains, André Milongo, comme Premier ministre de la transition.
De ce récit, nous pouvons retenir que le leadership ne découle pas du fait qu’on ait construit une belle maison, qu’on soit détenteur de gros diplômes, qu’on ait beaucoup d’argent. Mais, c’est une prédisposition naturelle ayant l’aspect d’un caractère héréditaire dont disposeraient certaines lignées, pour défendre des bonnes causes que la nature aura façonnées, pour le bien des peuples et des Nations. Et ainsi fait, il finit par devenir la poutre centrale d’un édifice ou le chef d’orchestre qui imprima le tempo, en étant entouré d’une base militante dynamique, d’une élite et d’une intelligentsia objective, pour avancer avec une même vision.
Guy Brice
Parfait Kolélas
En 2015, après des frictions fratricides où le M.c.d.d.i se retrouve à la porte du déchirement, à cause des Caïn et des Judas Iscariote qui cherchaient à s’accrocher aux biens matériels et financiers, tout en se laissant flouer par des accords léonins, un des enfants Kolélas prît de la hauteur, se sublima pour éviter de souiller la mémoire et le parti de son père, en dénonçant cette duperie politique ainsi que la trajectoire incongrue que commençait à prendre le pays. Ce qui lui coûta une expropriation du parti où il était secrétaire général. S’en suivra une exclusion.
Mais, comme la lumière suit toujours la vérité. Guy Brice Parfait Kolélas étant du côté de cette vérité, en héritant l’aura de son père, devint très charismatique et grand mobilisateur comme son père, en enterrant, à tour de rôle, la D.r.d de Hellot Matson Mampouya ainsi que le M.c.d.d.i d’un autre Kolélas dissident, qui devint une coquille vide, puis en faisant de l’U.d.h-Yuki, créée à l’unisson en 2016, par tous les vrais fidèles du M.c.d.d.i et des nouveaux sympathisants de Guy Brice Parfait Kolélas, un parti national plus populaire et plus dynamique que ne le fût le M.c.d.d.i de son père.
Un Parfait Kolélas omnipotent, omniprésent, omniscient qui devint la clé de voûte de l’U.d.h-Yuki, le métronome incontournable qui était la pièce centrale autour de laquelle tout s’articulait, en devenant ainsi l’arbre qui cachait la forêt. D’où, par sa disparition qui fût un coup de poignard que personne n’avait imaginé, l’U.d.h-Yuki s’est retrouvée dans les bas-fonds de l’ignominie, en voguant sans commandant de bord, avec en prime des déchirements intestines, la création des clans, des lobbies antinomiques, avec une tendance à vouloir sous-traiter le parti pour des intérêts égoïstes et égocentriques. Du coup, le parti a perdu ses repères par la mauvaise foi de ceux qui étaient, hier, des lieutenants fidèles de Guy Brice Parfait Kolélas, mais qui, en réalité, n’étaient que des traîtres et des félons.
Dans cette bouillabaisse orchestrée par des félons jusqu’auboutistes, que faire pour sauver le parti en déliquescence? Car, si l’un de ceux qui ont créé des clans, prenait la tête du parti, des autres écuries qui font semblant d’être solidaires dans le T.s.k (Tous sauf les Kolélas), résulterait une rébellion et c’est parti pour l’implosion du parti.
Juste Aurélien
Ntoumi Kolélas:
la solution!
La solution pour la survie du parti et repartir sur des nouvelles bases sans animosité ni discorde, c’est Juste Aurélien Ntoumi Kolélas ou J.a.n.k. Car un adage populaire le dit: «Seul un prêtre peut remplacer un prêtre». Loin d’être un remplacement mécanique ni automatique, mais plutôt encadré par le fonctionnement structurel normal du parti, à travers des élections encadrées par les textes statutaires, où ce dernier veut compétir comme les autres challengers.
Mais, J.a.n.k a l’avantage d’être un Kolélas dont l’A.d.n ou le cordon ombilical est lié aux autres Kolélas par un lien naturel. Ce qui fait de cette famille une griffe ou une marque légendaire dans la lutte politique pour le bien de notre Nation. Ainsi, face aux turpitudes internes que vit le parti, seul un Kolélas peut faire l’unanimité avec la base et redynamiser le parti, créer de nouveau un chimiotactisme positif et naturel qui va attirer la base envers le parti, après la perte de confiance et de cote qu’il a subie, pour vivre une vraie Yukimania, avec un engouement sincère sans artifice.
J.a.n.k doit être le pivot central autour duquel va s’articuler la vie du parti, ensemble avec l’élite et notre base dynamique, tout en respectant les orientations du parti émanant du congrès, afin de retrouver la sérénité et la cohésion de toutes les tendances en faïence qui, malheureusement, n’étaient pas des tendances idéologiques, mais plutôt égocentriques et non statutaires.
«L’humilité précède la gloire, mais l’orgueil précède la chute», dit l’Éternel. Quand David devint roi, il était le plus petit de sa famille. Mais, c’est lui qui terrassa Goliath et qui fit l’honneur de sa famille et d’Israël. Les diplômes, les villas, l’âge, l’argent, etc, ne font pas des leaders politiques. Mais, le leadership est un feeling d’essence naturelle, pour le triomphe d’une cause et il lie le peuple avec son leader, par un certain magnétisme inexplicable.
La ferveur populaire que nous vivons déjà autour de Ntoumi Kolélas n’est pas un hasard. C’est le signe que le vent de l’U.d.h-Yuki a choisi son porte flambeau que nous devons bonifier. Face à cette réalité que personne ne peut esquiver, notre égo et notre orgueil doivent s’effacer ou disparaître, pour le bien du parti, afin de créer un tout pour aller en avant et c’est le parti qui sera gagnant. Ce flambeau que la base a choisi pour l’U.d.h-Yuki, c’est Juste Aurélien Ntoumi Kolélas, qui sera le fil et l’aiguille au service de tous.
Henri DERIEN