L’U.d.h-Yuki (Union des démocrates humanistes) va, enfin, tenir son congrès extraordinaire, du vendredi 14 au samedi 15 avril 2023, au Palais des congrès de Brazzaville. La date de ce congrès extraordinaire tant attendu a été annoncée vendredi 31 mars dernier, dans un communiqué, par la coordination générale de la Commission d’organisation du congrès, sous la signature de Michel Miayoukou, coordonnateur général. Ce congrès se tient sous la supervision de la facilitation, une instance ad hoc composée de l’ancien ministre Michel Mampouya et du sénateur Ludovic Miyouna Tétani, après la réconciliation des deux tendances qui paralysaient la marche du parti. Si la préparation du congrès va bon train, il y a lieu de redouter cependant certaines pesanteurs dues au réveil des vieux démons.
Après le décès, en mars 2021, de son président-fondateur, Guy-Brice Parfait Kolélas, à l’âge de 61 ans et demi, l’U.d.h-Yuki était dirigé par son premier vice-président, Pascal Ngouanou, comme président par intérim, secondé par son deuxième vice-président, Gilles Fernand Bassindikila. Les textes fondamentaux de ce parti prévoient d’aller au congrès, pour renouveler les instances dirigeantes. Malheureusement, l’intérim de Pascal Ngouanou est marqué par des dissensions qui ont fini par paralyser le fonctionnement du parti, en raison de ses méthodes de direction largement contestées.
Pour éviter l’implosion du parti, face aux querelles de ses dirigeants, un processus de réconciliation a été mené par deux personnalités, Michel Mampouya et Ludovic Miyouna. Le 19 avril 2022, les deux principales tendances qui se disputent la direction du parti signaient l’acte de réconciliation à Makélékélé, avec comme document de base un code de bonne conduite qui, malheureusement, ne sera pas scrupuleusement respecté. Il a fallu une implication plus engagée de la facilitation, pour que le parti aborde les élections législatives et locales de juillet 2022, dans l’unité, tout en s’accordant sur la tenue du congrès après la période électorale.
Après les élections, il n’y avait toujours pas d’unanimité sur la tenue du congrès. Les membres du bureau politique n’arrivant pas à s’entendre. Il a fallu à la facilitation de prendre les choses en main, pour surmonter la crise, en mettant en place une commission d’organisation du congrès, composée des différentes tendances qui s’expriment au sein du parti. Devant la paralysie du bureau politique et son incapacité à fixer la date du congrès, la commission d’organisation du congrès a pris ses responsabilités, en fixant la date du congrès. Soit dit en passant que la facilitation a mis aussi de l’ordre dans les cotisations du parti. Celles-ci ont été relancées. Ce qui permet d’envisager la tenue du congrès avec plus de certitudes, étant donné que les travaux préparatoires ont été bien menés.
Désormais, les différents candidats au poste de président de l’U.d.h-Yuki se bousculent et sont presqu’en campagne. Au point où l’on peut maintenant se poser la question de savoir qui de Gilles Fernand Bassindikila, Pascal Ngouanou, Maixent Kolélas, Christian Cyr Rodrigue Mayanda, les députés Juste Ntoumi Kolélas, Frédéric Jean Jacques Nicolas Malonga et Joseph Dadys Badiabio, l’ancien député Jean-Bonard Moussodia, Oleg Fabrice Kiéssila, etc, va succéder à Guy-Brice Parfait Kolélas à la tête de l’U.d.h-Yuki.
Jean-Clotaire DIATOU