Dans une conférence de presse qu’il a donnée, samedi 25 janvier 2025, au siège de son association, sis au Quartier Diata, à Brazzaville, le président de l’U.i.h.c (Union des informaticiens handicapés du Congo), l’ingénieur informaticien Castard Nzaou Pambou a parlé des recommandations du premier forum national sur le handicap, tenu du 3 au 6 décembre 2024, au Palais des congrès. Parmi ces recommandations, il y a la création d’un ministère en charge de la personne vivant avec handicap, pour l’égalisation des chances avec les autres catégories sociales, à l’exemple des ministères de la jeunesse et de la femme.

Devant des responsables et des membres des organisations des personnes vivant avec handicap, Castard Nzaou Pambou a décliné les principales raisons sur leurs recommandations formulées à l’endroit des pouvoirs publics, lors du forum national sur le handicap. L’Etat a le devoir de promouvoir la présence de la personne vivant avec handicap au sein des institutions et des administrations nationales et locales, en se référant à l’application de l’article 31, alinéa 2, de la Constitution du 25 octobre 2015. Il est exigé aussi un quota de quatre places au sénat et à l’assemblée nationale pour les handicapés et un quota de 10% pour le recrutement de la personne handicapée à la Fonction publique.
«Les jeunes ont leur ministère, les femmes aussi en ont. Nous sommes, tous, les couches sociales vulnérables. Nous avons aussi droit d’avoir un ministère de la personne en charge de la personne handicapée, pour que nous soyons, tous, au même pied d’égalité. Sous d’autres cieux, les personnes handicapées font la politique. C’est ainsi que nous exigeons des quotas dans les deux chambres du parlement. Nous sommes des personnes à mobilité réduite, nous ne pouvons pas mener des campagnes avec les valides. C’est au Président de la République que revient cette responsabilité de choisir ou de réserver un quota aux personnes vivant avec handicap, pour l’égalisation des chances. C’est cela la démocratie dans le monde. Personne ne doit rester au bord de la route», a déclaré Castard Nzaou Pambou.

Les informatiens handicapés pendant leur conférence de presse.

Néanmoins, le président de l’U.i.h.c a reconnu que la personne handicapée n’est pas marginalisée au Congo. «Il y a des avancées très significatives. Nous avons un Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap», a-t-il dit.
De même, un des responsables présents, Judicaël Kaboussa-Pama, président du C.a.d.p.h.c (Cercle d’appui au développement des personnes vivant avec handicap du Congo) s’est réjoui du projet de loi au profit des handicapés. «C’est une grande satisfaction, tout en remerciant le Président de la République au regard des efforts qu’il est en train de consentir pour cette couche sociale vulnérable. J’encourage aussi le Ministère des affaires sociales, pour la tenue du forum national pour les personnes vivant avec handicap. Ce forum a donné un document stratégique de l’inclusion des personnes vivant avec handicap. C’est une grande première pour le Congo. Il y a maintenant un projet de loi portant protection et promotion de la personne vivant avec handicap. Nous exigeons d’accélérer le processus d’adoption de cette loi. Nous souhaitons que le parlement diligente le vote de cette loi, parce qu’actuellement, il y a un vide juridique. La précédente loi est devenue désuète, donc obsolète», a-t-il fait savoir.

A noter que les membres de l’U.i.h.c ont loué la tenue de l’assemblée générale élective du Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap, en date 27 décembre 2024.

Martin
BALOUATA-MALEKA

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