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U.pa.d.s (Union panafricaine pour la démocratie sociale) : Un courant politique, «Renaissance panafricaine», exige un congrès extraordinaire

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Rosine Pulchérie Andrée Gouama, président de Renaissance panafricaine

L’U.pa.d.s (Union panafricaine pour la démocratie sociale), le parti situé à l’opposition parlementaire et dont le premier secrétaire, le député Pascal Tsaty-Mabiala, est également chef de l’opposition politique, a vu naître en son sein un nouveau courant politique dénommé «Renaissance panafricaine». Coordonné par Mme Rosine Pulchérie Andrée Gouama, membre du Conseil national et du Bureau politique de l’organisation des femmes de l’U.pa.d.s, ce courant a été présenté lors d’une conférence de presse, mardi 15 octobre 2024, dans la salle Abbé Louis Badila, au siège de La Semaine Africaine, à Brazzaville. Principale exigence de ce courant: «la convocation urgente d’un congrès extraordinaire» de l’U.pa.d.s.

La démocratie a ses exigences et il est difficile de les mettre tout le temps sous le boisseau. Après un temps d’accalmie, l’actualité à l’U.pa.d.s est de nouveau en ébullition, avec la naissance d’un nouveau courant politique, «Renaissance panafricaine». «Les statuts de l’U.pa.d.s admettent l’existence des courants en son sein, et que ceux-ci s’expriment librement. Ce qui fait fonctionner la démocratie en son sein. C’est ainsi que vous entendez parler de tel ou tel autre courant: l’Esprit U.pa.d.s hier et aujourd’hui Renaissance panafricaine, qui se manifestent et expriment leurs opinions sur la marche de notre parti, et voir même l’avenir de notre pays», a expliquée Rosine Pulchérie Andrée Gouama, dans son mot liminaire. Pour elle, il ne s’agit pas de «déchirements ou de querelles internes», mais de «l’avenir de notre pays à travers notre formation politique», s’est-elle défendue.
Peu connue du monde de la presse, Rosine Pulchérie Andrée Gouama s’est révélée comme une femme battante et déterminée, bien au fait de la vie de son parti et de la vie politique nationale. «Pourquoi nous exprimer aujourd’hui sur l’U.pa.d.s et même si possible, sur notre pays? Parce que nous ne pouvons entériner le parcours chaotique de notre formation politique qui impacte négativement la marche démocratique de notre pays. Pour vous qui observez, au quotidien, cette marche démocratique, vous avez remarqué qu’une commission préparatoire du congrès a tenu sa première plénière, de 12 au 13 octobre 2024, à Brazzaville. Il ressort de ce concile que cette instance a entériné et acté la convocation d’un congrès ordinaire au deuxième semestre 2025, selon les desiderata du premier secrétaire sortant», a-t-elle fait savoir.
«Il sied de rappeler que le dernier congrès de l’U.pa.d.s s’est déroulé en 2013, sous le sceau de l’unité. Nos statuts exigent que des congrès se tiennent tous les quatre ans, le Conseil national du parti n’a pu organiser ceux de 2017 et de 2021, pour des raisons inconnues des militants de cette formation politique fondée par le Prof Pascal Lissouba», a-t-elle poursuivi.
«Cette forfaiture est à l’origine de la décrépitude du parti caractérisée par l’absence de lisibilité de sa ligne politique, la dissipation de sa base militante et des résultats électoraux calamiteux. Ces faits avérés sont aussi la résultante d’une gestion chaotique du parti, miné par une gouvernance médiocre qui nuit à sa vitalité et la cooptation, comme mode opératoire, qui a ouvert la porte à l’exclusion et à l’émergence du tribalisme en son sein», a-t-elle affirmé.
«Vous êtes sans ignorer que l’échéance politique majeure qui pointe à l’horizon de 2026, que constitue l’élection présidentielle de cette année-là, projeter un congrès pour cette période et préparer cette élection présidentielle est simplement une utopie. L’objectif de ce timing est de nous refaire, à notre avis, le coup d’une non-candidature qui, cette fois-ci, signera totalement la déperdition du parti de Pascal Lissouba. De même que cette logique, qui se met déjà en place, fragiliserait nos institutions par l’abstention d’une partie de nos compatriotes qui opteront pour le boycott de cette élection. Ce que notre courant ne peut cautionner», a-t-elle déploré.
«Il faut remettre l’U.pa.d.s, qui n’est plus aujourd’hui qu’une formation politique élitiste, avec ce que cela sous-entend, dans son orbite de parti de masse et du consensus. Pour engager ce vaste chantier, le courant «La Renaissance panafricaine» en appelle à la responsabilité des membres du parti qui croient en son avenir et exige la convocation urgente d’un congrès extraordinaire, pour sortir l’U.pa.d.s de cette situation», a-t-elle conclu son mot liminaire très engagé.
Répondant aux préoccupations des journalistes, Rosine Pulchérie Andrée Gouama a dévoilé l’histoire de son adhésion au parti de Pascal Lissouba, en disant «qu’elle est membre de l’U.pa.d.s et militante de la première heure. Très jeune que j’ai adhéré à ce parti, depuis 1992, année de la création du parti. Pour notre adhésion, nous n’avions pas de carte, plutôt des petits cartons de couleur jaune et j’étais au numéro 2301. J’étais très jeune, et je puis affirmer que je suis une ancienne du parti, bien que refroidie un moment, suite à tout ce que le parti et le pays ont connu. Je suis revenue au parti à la faveur du congrès des femmes, organisé en 2015».
Concernant son combat politique, elle a indiqué que le courant «Renaissance panafricaine» qu’elle dirige «n’a pas d’agenda caché. Nous voulons juste que l’U.pa.d.s retrouve ses lettres de noblesses; que l’U.pa.d.s ne soit plus ce parti qui, après une élection, sort avec des députés rachetés par un deal. Nous refusons que l’U.pa.d.s soit ce parti qui sort sans un sénateur. Nous voulons que l’U.pa.d.s soit ce parti qui, lorsque ses dirigeants prennent la parole ou passent quelque part, que ceux-ci soient respectés et les propos tenus soient des propos de responsabilité. Que les gens ne disent pas que nous sommes devenus jumeaux au P.c.t. Nous voulons que l’U.pa.d.s soit ce parti qui va reconquérir le pouvoir, comme ce fut le cas en 1992. Voilà l’agenda caché si on peut dire comme ça de notre courant, la Renaissance panafricaine. C’est l’U.pa.d.s qui renaît de ses cendres».
Parlant du premier secrétaire, Rosine Pulchérie Andrée Gouama a des mots très durs: «A vous dire vrai, l’U.pa.d.s n’existe plus, parce que les fédérations du parti ne fonctionnent plus et la base est déconnectée de la tête du parti. Ce qui fonctionne aujourd’hui au parti, c’est le secrétariat national et le Conseil national qui est convoqué de temps en temps. Un Conseil national illégitime. Nous reprochons à l’équipe dirigeante actuelle, le tribalisme, le despotisme, parce qu’on a à la tête du parti, un despote. Excusez-moi d’être dur, nous sommes dirigés par un stalinien. Il vous dit: «C’est moi la ligne directrice du parti, celui qui ne suit pas ce que je veux, alors la porte est ouverte». Non! l’U.pa.d.s ne lui appartient pas. Il est un régionaliste. J’ai beaucoup de la peine pour le président-fondateur, le Prof Pascal Lissouba, il doit se retourner dans sa tombe pour voir ce qu’est devenu son parti».

Propos recueillis par Chrysostome FOUCK ZONZEKA

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