On a aperçu -et le terme est choisi expressément- la réalité de la délégation sportive congolaise aux Jeux olympiques de Paris, à travers les réseaux sociaux. Officiellement, rien n’a été dit. Ni le gouvernement, ni le Cnosc (Comité national olympique sportive congolaise) encore moins les fédérations concernées, personne n’a communiqué comme il se doit sur ce que le Congo envoyait une délégation aux J.o, ce que serait sa participation et ses chances de médailles.
Déjà, dès l’apparition des premières images qui ont circulé dans les réseaux sociaux, on avait compris que notre pays ne s’était pas préparé à ces J.o. Il s’est contenté de la maxime olympique qui dit que «l’important dans la vie, ce n’est point le triomphe, mais le combat; l’essentiel, ce n’est pas d’avoir vaincu, mais de s’être bien battu». Forts de cette maxime, les dirigeants sportifs congolais ont fait l’essentiel. Avec quatre athlètes et vingt officiels, selon le document qui donne la composition de la délégation congolaise, la maxime n’est-elle pas respectée? En plus, le Congo n’est pas le seul pays africain à faire cette configuration: un grand nombre d’officiels pour peu d’athlètes. Allez-y comprendre!
Fête sportive planétaire, les Jeux olympiques modernes se tiennent tous les quatre ans, depuis la fondation, en 1894, par le pédagogue français, Pierre de Coubertin, du C.i.o (Comité international olympique), qui gouverne le mouvement olympique mondial. Les J.o de Paris 2024 se tiennent donc dans le pays de leur fondateur. Avec une telle histoire, la France a servi une cérémonie d’ouverture hors-normes, bien au-delà de ce à quoi on pouvait s’attendre. En dehors du tableau incarné par des «drag queens», ces hommes et ces femmes maquillés à l’excès dans des traités féminisés pour draguer, et qui a choqué les milieux religieux et conservateurs, cette cérémonie d’ouverture, avec un défilé aquatique des athlètes de chaque pays en bateaux sur la Seine, au cœur de la capitale française, sous les yeux de centaines de milliers spectateurs sur les quais, a été une réussite originale.
«Citius, altius, fortius communiter» (Plus vite, plus haut, plus fort ensemble), où est-ce qu’on n’ira pas plus loin avec les jeux, dans le monde? Pendant ce temps, en regardant notre participation, elle n’inspire que pitié. De quoi peut-on être fier là, en tant que Congolais? «Qu’avons-nous fait au bon Dieu pour mériter ça?», se lamentent des compatriotes. Dirigeants et citoyens, il nous faut un sursaut patriotique, pour accomplir les choses les plus ordinaires que le peuple espère. Car le Congo peut faire mieux: dix, vingt fois plus que ce qu’on vient de voir de notre participation au J.o. Un sursaut patriotique!
L’HORIZON AFRICAIN