Après les élections sénatoriales du 20 août 2023 et la tenue, le mercredi 13 septembre, de la session inaugurale de la 4ème législature qui en est issue, marquée par la reconduction, sans surprise, de Pierre Ngolo à la tête du bureau de la chambre haute du parlement, on peut dire que la vie institutionnelle est dans sa routine. Le bureau du sénat a été élu dans un parfait unanimisme, sans concurrence, même pas pour faire un semblant de démocratie. De quoi avouer que même sous le parti unique, on ne ferait pas mieux dans l’art de l’unanimisme. En somme, le P.c.t vient de faire la démonstration de sa toute-puissance à diriger l’Etat. Pour certains, c’est l’expression de la stabilité institutionnelle, mais pour d’autres, on fait du sur place. Et si cela pouvait permettre le progrès du pays! Les Congolais en sont-ils vraiment convaincus ?
Là où l’action de l’Etat est surtout attendue, c’est particulièrement sur le terrain socio-économique. Le Congo présente un contexte macro-économique pourtant performant, mis à part sa lourde situation d’endettement. Mais, au plan microéconomique, la rationalité est encore un grand souci. Les revendications sociales demeurent à l’affiche. Des jeunes sortis des écoles de formation professionnelle, toujours confrontés au chômage depuis près d’une décennie, des mesures d’accompagnement promises par le gouvernement pour atténuer les effets de l’augmentation des prix du carburant qui tardent à se mettre en place. Bref, la vie quotidienne pour nombre de Congolais continue d’être un tortueux parcours du combattant et de plus en plus, beaucoup d’entre eux cèdent au pessimisme. Au point que les évènements qui surviennent dans les pays voisins nourrissent leur rêve de changement. Pour que la démocratie survive, il faut que la politique joue son rôle, dans l’amélioration des conditions de vie des populations.
L’HORIZON AFRICAIN