Après l’ouverture de la filière informatique, en 2018, à l’Université Marien Ngouabi, une auto-évaluation sur la formation qui y est dispensée a été réalisée, dans la perspective de l’amélioration de cette filière. Cette auto-évaluation s’est faite dans le cadre du «renforcement de la licence informatique», un projet mené par le professeur Régis Babindamana, responsable du Parcours informatique à la Faculté des sciences et techniques, et financé par le Projet Ames (Appui à la modernisation de l’enseignement supérieur), avec l’appui de l’A.f.d (Agence française de développement). Ce faisant, le prof Babindamana a présenté, jeudi 4 avril 2024, à l’I.f.c (Institut français du Congo), à Brazzaville, l’évolution de ce projet, lors d’une table-ronde entre professeurs et chercheurs de l’Université Marien Ngouabi, fondée sur les défis de l’enseignement supérieur en République du Congo.
Le Projet de «renforcement de la licence informatique» a pour objectifs, entre autres, d’améliorer la qualité de la formation aussi bien des étudiants que des formateurs, développer des collaborations avec le monde professionnel et celui de la recherche, garantir et améliorer l’employabilité des diplômés. «Ce n’est pas la peine de continuer à former des diplômés si au finish, ils se retrouvent sans emploi», a affirmé le prof Babindamana. La mise en place d’un programme de master est aussi prévue, car la filière informatique fonctionne avec la licence, pour l’instant.
Ce projet a obtenu plusieurs résultats dont des réajustements du programme de formation, afin d’être au même diapason que le standard international, l’organisation des formations des formateurs (en algorithme, programmation, base de données), la signature des accords de partenariat dont certains sont en cours et la réalisation des micro-projets. Dans ce cadre, trois applications ont été développées dont un logiciel de gestion scolaire.
Plusieurs problèmes, néanmoins, gênent le bon fonctionnement de la filière informatique, notamment les difficultés liées à la disponibilité de l’électricité, à l’accès à l’Internet, aux connexions sans fil (Wifi), à l’entretien des équipements, etc. À ceci s’ajoutent le manque de réaction de certaines entreprises aux propositions de partenariat. «L’informatique, pilier du développement, doit être considérée, d’une façon particulière, dans notre pays», soutient le professeur Babindamana. En effet, l’économie numérique, qui est désormais notre réalité quotidienne dans le monde moderne, requiert la connaissance, par les citoyens, de l’outil informatique et le développement de celui-ci dans le pays.
À noter que l’Ames, financé par l’A.f.d, est un projet mis en œuvre au bénéfice du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique. Il vise le financement compétitif des projets de recherche à l’Université Marien Ngouabi et la modernisation du système d’enseignement supérieur congolais. Dans le cadre de ce projet, il y aura «la construction d’un centre de modernisation et de valorisation des bio-ressources. Il sera construit dans l’enceinte même de l’Université Marien Ngouabi», a révélé un représentant de l’Ames.
Céleste Exaucé
SINDOUSSOULOU