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Université Marien Ngouabi : La bourse à l’origine d’une grève des étudiants

Le rectorat de l’Université Marien Ngouabi, à Brazzaville, était, lundi 21 novembre 2022, le théâtre de violents affrontements, entre la police et les étudiants. Ces derniers manifestaient pour exiger le paiement de leur bourse, ainsi que l’amélioration des conditions d’études devenues dégradantes. Le mouvement de protestation s’est poursuivi mardi 22 novembre, après que des centaines d’étudiants se soient rassemblés, après l’interruption des cours à l’amphithéâtre, pour scandant des slogans contre les autorités nationales et exiger la bourse. La police a fait usage des gaz lacrymogène pour les disperser. Les activités à l’E.n.s (Ecole normale supérieure), l’E.n.s.p (Ecole normale supérieure de polytechnique), et les structures universitaires proches du rectorat étaient interrompues.

La grève des étudiants fait suite à une déclaration qu’aurait faite le Premier ministre chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, jeudi 17 novembre dernier, lors d’une séance de questions orales au gouvernement à l’assemblée nationale. Interpellé par le député Juste Bernadin Gavet sur les dispositions prises pour régulariser progressivement la situation des bourses des étudiants, le Premier ministre soulignait qu’avec «le retard des paiements des années de bourses, les efforts actuels profitent plus aux étudiants qui ont déjà terminé leurs cursus, alors qu’ils devraient contribuer à soutenir ceux qui sont encore actifs». S’exprimant sur la régularité de la bourse, il a fait savoir que «le gouvernement va procéder à l’enrôlement des étudiants, pour la campagne de bourse 2022-2023, de telle manière que la bourse de cette année académique soit attribuée et payer directement en pleine année universitaire», tout en poursuivant que «les arriérés de bourses feront l’objet d’un traitement spécial par le ministère de l’enseignement supérieur et ceux du ministère de l’économie et des finances», avait-t-il déclaré. Mal interprétés, ces propos du chef du gouvernement ont provoqué la colère des étudiants qui y ont vu une manœuvre pour ne pas payer les arriérés de bourse.
Réagissant à la grève des étudiants, la ministre de l’enseignement supérieur, Mme Edith Delphine Adouki a souligné que le gouvernement n’entend pas supprimer le paiement de la bourse comme prétendent certains. «Il est nullement question de supprimer le paiement des arriérés de bourse. Nous sommes en train de faire en sorte que les services du Ministère de finances puissent payer la bourse de l’année 2018», a-t-elle rassuré. Elle a ensuite exprimé sa disposition à dialoguer avec les étudiants sur d’autres questions. «Ils semblerait qu’il y ait, en dehors de la question de la bourse, d’autres questions qui les préoccupent. Avec les présidents des universités, je suis disposé à les recevoir», a-t-elle indiqué.
Signalons que l’Université Marien Ngouabi est également confrontée à la grève des enseignants vacataires. Ces derniers ont récemment émis un mémorandum auprès de la ministre de l’enseignement supérieur, pour exiger le paiement de leurs arriérés de salaire, sans quoi ils menacent de débrayer. De même, le Collège intersyndical menace d’entrer en grève, si la signature du deuxième protocole d’accord, «gage de paix sociale à l’Université Marien Ngouabi» n’est pas obtenue.

Roland KOULOUNGOU

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