Dans un avis de grève publié à Brazzaville, le 17 février 2023, le Collège intersyndical de l’Université Marien Ngouabi avait déclenché une grève générale illimitée, à compter du samedi 18 février 2023. «Le travail ne reprendra que lors que les revendications des travailleurs trouveront satisfaction», précise l’avis de grève signé par les secrétaires généraux du Sypenes (Syndicat du personnel non-enseignants du supérieur), Léon Makita Ndoumba, du Synalu (Syndicat national de l’université), Bienvenu Mpapougou, et du Synesup (Syndicat national des enseignants du supérieur), Jean-Didier Mbélé. La grève a été levée le lundi 20 février.

Le Collège intersyndical de l’Université Marien Ngouabi avait mis à exécution sa menace de grève brandie dans sa déclaration du 10 février 2023. Pourtant, le Premier ministre chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, a prêté une oreille attentive aux revendications des universitaires. Il a reçu à l’Hôtel de la Primature, jeudi 16 janvier, les délégués du collège intersyndical. Le Premier ministre était assisté de Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’économie et des finances, et de Mme Delphine Emmanuel Adouki, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique.
D’après le compte-rendu du service de presse de la Primature, Anatole Collinet Makosso a rappelé aux syndicalistes l’implication du gouvernement dans le traitement de leurs revendications qui ne datent pas d’aujourd’hui. Il a promis que les heures de surveillance et de vacation seront payées, les salaires du mois de janvier sont disponibles et que les nominations du vice-président et du secrétaire général sont sur la table du gouvernement. La réhabilitation des infrastructures, notamment l’Amphithéâtre Taty-Loutard, est en cours.
Malheureusement, cet engagement du Premier ministre n’a pas emporté la conviction des syndicalistes qui veulent maintenant des actes concrets et non plus des promesses. «Le Collège intersyndical a suivi avec attention le compte-rendu fait par sa coordination sur les suites données par les autorités compétentes, notamment le président de l’Université Marien Ngouabi, le Ministère de tutelle et Monsieur le Premier ministre chef du gouvernement. Le Collège intersyndical remercie Monsieur le Premier ministre chef du gouvernement, pour sa diligence et son esprit d’ouverture et de débat. Cependant, le Collège intersyndical constate qu’après toutes ces rencontres, aucune doléance n’a trouvé satisfaction notamment:
1- l’allocation d’un budget conséquent à l’Université Marien Ngouabi;
2- l’application intégrale du statut particulier de l’ Université Marien Ngouabi;
3- l’apurement du reliquat du premier accord;
4- le paiement des heures diverses dues au titre des années académiques 2018-2019, 2019-2020, 2020-2021, 2021-2022;
5- le respect de la concomitance dans le paiement des salaires des agents de l’Université Marien Ngouabi avec ceux de la Fonction publique;
6- les nominations aux postes vacants à la présidence de l’Université Marien Ngouabi et dans certains de ses établissements».
Ces six points figurent dans les négociations depuis fort longtemps. Mais, selon le Collège intersyndical, ni le gouvernement, ni la présidence de l’université n’ont donné de suite à ses revendications. D’où la décision de débrayer. Si la grève est suivie, elle va sérieusement perturber les cours et les établissements qui préparent les évaluations du semestre impair ne pourront pas les organiser. Les regards sont tournés du côté du gouvernement, qui devrait vite réaliser ses promesses, afin que la grève soit levée.

Urbain NZABANI

(Lire décision de levée de grève en page 9)

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