Faculté des sciences et techniques de l’Université Marien Ngouabi
Joseph-Rusty Guembo a décroché un doctorat sur l’alimentation avicole
Impétrant à la Faculté des sciences et techniques de l’Université Marien Ngouabi, Joseph-Rusty Guembo a soutenu publiquement, mardi 27 mai 2025, à Brazzaville, une thèse de doctorat unique intitulée, «Valorisation des agro-ressources locales: utilisation des feuilles de manioc (Manihot esculenta C.) post-récolte en alimentation mélangée, fractionnée et séquentielle chez le poulet de chair et la poule pondeuse». Le jury, présidé par le prof Arsène Lenga, lui a décerné le grade de docteur dans le domaine des sciences exactes et naturelles, spécialité «croissance et production animales», avec la mention «Très honorable» et des félicitations, pour son travail de recherches qui explore des alternatives viables à l’alimentation avicole traditionnelle en contexte tropical.
L’objectif principal des recherches de Joseph-Rusty Guembo, qui a élaboré sa thèse sous la direction du prof Henri Banga-Mboko (Université Marien Ngouabi), est d’évaluer la valeur nutritive des feuilles de manioc post-récolte, souvent négligées ou abandonnées dans les champs après l’extraction des tubercules, et d’expérimenter leur intégration dans les rations alimentaires des volailles. Cette intégration a été effectuée en recourant à des technologies alimentaires nouvelles adaptées aux réalités tropicales, telles que la transformation thermique douce, afin d’optimiser la biodisponibilité des nutriments.

Les expérimentations, menées dans divers contextes avicoles, ont révélé que les feuilles de manioc possèdent un potentiel protéique significatif. Riches en protéines brutes, en fibres alimentaires ainsi qu’en micronutriments essentiels, les feuilles de manioc peuvent être utilisées en complément ou en substitution partielle des protéines conventionnelles, notamment le tourteau de soja. Cette substitution présente un double avantage: réduire la dépendance vis-à-vis des intrants importés, souvent coûteux et peu accessibles, et améliorer la résilience économique des exploitations avicoles locales.
Les travaux de Joseph-Rusty Guembo ont montré que l’utilisation des feuilles de manioc par des technologies novatrices s’adapte bien chez le poulet de chair. Ce qui constitue un acquis aussi bien sur le plan technique que sur le plan économique. Cependant, il se pose encore un petit problème chez la poule pondeuse. Si le chercheur a observé une amélioration des performances zootechniques chez les poulets de chair recevant un régime fractionné à base de feuilles de manioc, notamment en termes de gain moyen quotidien et d’indice de consommation, il importe de poursuivre et d’approfondir cette étude chez la poule pondeuse, pour prétendre augmenter le taux de ponte et l’amélioration de la qualité de la coquille.









