Dans un entretien qu’elle nous a accordé, après la célébration de la la journée de l’hygiène menstruelle, le 28 mai dernier, Mme Victorine Moungali, directrice exécutive de l’Association S.o.s femmes du Congo, parle des activités menées par son association pour marquer cette journée. Selon elle, avoir ses règles n’est pas une mauvaise chose, c’est plutôt signe de bonne santé, seulement, il faut veiller à l’hygiène.

* Madame, votre association a organisé, du 23 au 28 mai, une campagne de sensibilisation sur l’hygiène menstruelle. Pourriez-vous nous expliquer en quoi a consisté cette campagne?
** Nous avons organisé cette campagne pour sensibiliser les jeunes filles et les femmes de Brazzaville sur l’hygiène menstruelle, car nous avons constaté que beaucoup d’entre elles ont honte de parler de leur menstrues, lorsqu’elles sont en période de règles. Au niveau de S.o.s femmes du Congo, nous avons jugé bon d’organiser cette campagne, pour célébrer la journée du 28 mai consacrée à l’hygiène menstruelle, en sensibilisant les femmes et les jeunes filles sur le fait qu’avoir ses règles n’est pas une mauvaise chose. Bien au contraire, cela prouve à suffisance qu’on est en bonne santé.

* Qu’est-ce que l’hygiène menstruelle et comment se manifeste-t-elle au Congo?
** L’hygiène menstruelle, c’est le fait de prendre soins de son corps, de sa partie intime au moment des règles. Pour cela, il nous faut nous nettoyer matin et soir. L’idéal est matin, midi et soir. Mais, compte-tenu des difficultés que nous éprouvons pour nous approvisionner en eau courante, ce n’est pas évident. Il faut également changer sa serviette hygiénique toutes les quatre heures et se laver avec un savon doux. Dans notre pays, nous constatons qu’il y a beaucoup d’organisations qui célèbrent la journée du 28 mai. Et cela se passe bien, même si nous constatons que beaucoup de filles, de jeunes femmes n’ont pas le pouvoir d’achat suffisant pour s’acquérir des kits de dignité. Mais dans les supermarchés, les boutiques, nous pouvons trouver des garnitures pour toutes les bourses.

* Que pensez-vous de la politique nationale liée à la promotion de la femme au Congo?
** Dans notre pays, la promotion de la femme est une réalité notamment avec la mise en place de la Loi Mouébara qui défend la cause des femmes. A côté de cela, l’Etat s’est arrangé, en ce qui concerne Brazzaville, à ériger des C.s.i (Centre de santé intégré) dans les arrondissements. Au niveau de ces structures, on retrouve des prestataires de santé, notamment des sages-femmes, qui peuvent renseigner les femmes sur toutes les questions liées à la santé sexuelle et de la reproduction et aussi sur l’hygiène menstruelle. L’Etat accompagne la promotion de la femme en ce qui concerne son bien-être.

* Souhaitez-vous ajouter quelque chose avant de terminer cet entretien?
** J’aimerais tout simplement dire aux femmes et aux jeunes que «régler» n’est pas mauvais en soi. C’est une bonne chose, car lorsqu’on règle, cela prouve à suffisance que nous sommes devenue une jeune femme et que nous sommes prête à avoir des enfants. Les femmes ne doivent pas avoir honte de leur situation de menstrues. Elles doivent s’assumer tel quel. Une femme qui ne voit pas ses règles doit s’inquiéter. Dans ce cas, il est souhaitable de se rapprocher des prestataires de santé, lorsqu’on a un souci quelconque.
Propos recueillis par
Roland KOULOUNGOU

Contact Sos femme du Congo: 06.522.34.62 ou 06.651.64.36
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