Après la réconciliation scellée en avril 2022, le torchon brûle de nouveau à l’U.d.h-Yuki (Union des démocrates humanistes). Après les élections législatives et locales de juillet dernier, dont il est sorti avec sept députés, le parti fondé par feu Guy-Brice Parfait Kolélas et situé à l’opposition est de nouveau secoué par une crise interne qui oppose le premier vice-président, président par intérim, Pascal Ngouanou, au député de la première circonscription de Makélékélé, Gérald Lone Bambi-Goma, président du groupe parlementaire U.d.h-Yuki à l’assemblée nationale. Michel Mampouya et Ludovic Miyouna tentent de jouer aux sapieurs-pompiers, suivant le rôle qui leur est reconnu, mais la tension persiste et prend même des contours surprenants.

Et oui, diminué par la maladie, le président par intérim de l’U.d.h-Yuki, Pascal Ngouanou, aurait carrément recouru à la justice, contre les proches de Gérald Lone Bambi Goma qui lui rendent la vie difficile. Il aurait porté plainte contre des militants, notamment Saturnin Loukemba Nkouka, Jean-Marc Loumouamou Banzouzi et une trentaine d’autres qu’il accuse de violation de domicile, de menaces et d’agression verbale.
Et pour cause, le 14 octobre dernier, ils s’étaient rendus à son domicile, au quartier Sangolo, dans le 8ème arrondissement Madibou, à Brazzaville, pour l’accuser de détournement des fonds du parti pour un montant de 45 millions de francs Cfa et de trahison du parti pour avoir écrit un courrier au secrétaire général du P.c.t (Parti congolais du travail), le parti au pouvoir, au sujet de la présidence du groupe parlementaire de l’U.d.h-Yuki à l’assemblée nationale.
Pascal Ngouanou accuse le député Bambi Goma d’être derrière cette agitation, pour son ambition de briguer la présidence du parti lors du congrès. Les bureaux du siège du parti au quartier Mpissa, à Bacongo, auraient été barricadés.
Du côté de Gérald Lone Bambi-Goma, il ne s’agit ni plus ni moins que de l’opposition à la reprise des méthodes autoritaristes de gestion du parti par le président par intérim. Il lui reproche de prendre seul les décisions, en mettant en avant le Bureau politique, sans le réunir. Ainsi, les décisions sont prises par le président par intérim, à la grande surprise des membres du Bureau politique et des militants. Pourtant, la charte de la réconciliation signée en avril dernier l’oblige à une démarche consensuelle dans la prise des décisions du parti.
De même, après les élections législatives et locales de juillet dernier, que le parti a abordées de manière unie, l’événement en ligne de mire, est maintenant le congrès, pour permettre au parti de mettre en place ses instances dirigeantes, conformément à ses textes fondamentaux.
Enfin, il y a la gestion des fonds du parti. Pascal Ngouanou et le député Joseph Badiabio, le financier, sont accusés de n’avoir pas justifié l’argent recueillis par les cotisations des élus, depuis la disparition du président-fondateur. C’est devenu une question houleuse au sein de l’U.d.h-Yuki où les militants exigent que la lumière soit faite sur ces fonds. En attendant, les élus ont suspendu les quotes-parts de leurs émoluments parlementaires qu’ils reversent au parti. Voilà la crise qui secoue de nouveau l’U.d.h-Yuki. La balle est du côté de Michel Mampouya et Ludovic Miyouna, les sapeurs-pompiers officiels de l’U.d.h-Yuki, pour éteindre les flammes qui risquent de prendre de l’ampleur.

Jean-Clotaire DIATOU

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