Le mardi 12 mars 2024, le ministre de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, a organisé une réunion avec les groupements politiques de la majorité, de l’opposition, du centre et de la société civile, au sujet de la biométrie en période électorale. Malheureusement, certains partis n’ont pas été admis à cette réunion. Sous le leadership du député Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, ils ont pondu une déclaration pour dénoncer l’attitude du ministre de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local et annoncer la création de leur groupement, l’Inter-coalition des partis politiques de l’opposition.
A quelque chose, malheur est bon. Ainsi peut-on dire de la création de l’Inter-coalition des partis politiques de l’opposition. En effet, les partis exclus par le ministre de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, de la réunion qu’il a tenue mardi 12 mars, sur l’introduction de la biométrie dans le processus électoral, se sont retrouvés, le jour même, à l’Hôtel Imongui, à Brazzaville, pour créer leur groupement. Ils ont publié une déclaration lue par Joseph Kignoumbi Kia Mboungou et dont voici le contenu:
«Suite à la réunion convoquée par le ministre de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local, dans des conditions jugées cavalières, les partis politiques de l’opposition ci-dessous mentionnés: l’Ufovina, la Chaîne, l’U.r.c, le P.r.l, le C.d.r, le C.a.p, le P.c.2.e, Renaissance, le P.a.d, le M.r, le R.d.d, le C.n.r, le Codema, le P.s.d.c, le P.s.v.r, l’A.r.d.c, le C.a.d.d, l’U.p.r.n, le Pa.pe, outrés par les méthodes du ministre de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local, rappellent que:
– premièrement, la classe politique nationale est composée par des partis politiques constitués conformément à la loi n°20-2017 du 12 mai 2017, portant loi organique relative aux conditions de création, d’existence et aux modalités de financement des partis politiques;
– deuxièmement, les groupements politiques n’existent que par la volonté des partis politiques, conformément à l’article 2 de la loi précitée qui stipule: «Les partis politiques peuvent se constituer en union ou groupement politique, en alliance ou en fusion de partis. En conséquence, toute question politique majeure ne devrait être traitée que par les partis politiques légalement constitués».
Forts de ce qui précède, les partis politiques précités:
– premièrement, rappellent au ministre de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local que la classe politique nationale est composée uniquement par les partis politiques légalement constitués;
– deuxièmement, que la question de la gouvernance électorale, notamment la biométrie, sur la base des recommandations des différents dialogues et concertations, ne devrait être traitée que par les partis politiques, de manière inclusive;
– troisièmement, pour l’intérêt de la démocratie, les partis politiques demeurent les interlocuteurs naturels du gouvernement;
– quatrièmement, les partis politiques ci-dessus énoncés dénoncent, avec force, l’attitude désinvolte du ministre de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local à leur égard, le mardi 12 mars 2024, ce, en violation répétée de la Constitution et de la loi, attitude devenue récurrente;
– cinquièmement, ils annoncent la création de l’Inter-coalition des partis politiques de l’opposition;
– sixièmement, les partis politiques de l’opposition signataires de la présente déclaration prendraient leurs responsabilités, si l’attitude ci-dessus citée perdurait».
Chrysostome
FOUCK ZONZEKA