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Vingt-huit pharmacies frappées par des mesures conservatoires de fermeture au Congo

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Pharmacie 01
O.n.p.c (Ordre national des pharmaciens du Congo)

Vingt-huit pharmacies frappées par
des mesures conservatoires de fermeture

Lors d’un point de presse fait le vendredi 11 octobre 2024, dans la salle de réunion de l’I.g.s (Inspection générale de la santé), à Brazzaville, en présence du Prof Richard Roger Urbain Bileckot, inspecteur général de la santé, et de l’inspectrice divisionnaire de pharmacie, Dre Bertille Eustelle Akenandé, le pharmacien Jagger Mpandzo, président de l’O.n.p.c (Ordre national des pharmaciens du Congo) depuis septembre 2023, a annoncé la prise de mesures conservatoires de fermeture à l’encontre de 28 pharmacies à Brazzaville et à Pointe-Noire.

La décision de fermer 28 officines pharmaceutiques est conforme aux mesures prises par le Ministère de la santé et de la population, relatives à l’assainissement du secteur de la pharmacie au Congo. Il se trouve que des praticiens de pharmacie ne respectent pas la législation en vigueur, dans la gestion de leurs officines de pharmacie.
Le Prof Richard Roger Urbain Bileckot
Jagger Mpandzo, président de l’O.n.p.c
Plantant le décor, l’inspecteur général de la santé, le prof Richard Urbain Bileckot a déclaré que «c’est inédit dans notre pays, la décision» qui concerne la fermeture de 28 officines de pharmacie, à Brazzaville et à Pointe-Noire. Il a expliqué que depuis 2018, l’Inspection générale de la santé bénéficie de l’appui de l’Ordre national des pharmaciens. Ainsi, dès 2022, des contrôles ont été menés sur le terrain, pour vérifier la légalité des officines de pharmacie. Ce travail a été fait conjointement avec l’ordre et le syndicat des pharmaciens.
Il ressort de cette mission conjointe, le constat qu’il y a des officines de pharmacie en désaccord avec la réglementation qui prévoit que «lorsqu’un pharmacien est décédé, il y a une période d’observation qui va de deux à six ans, pour qu’il y ait des ayants-droits pharmaciens ou mineurs en études de pharmacie». Par ailleurs, on ne peut être inscrit qu’à un seul ordre. Donc, on ne peut pas avoir une pharmacie à l’étranger et une autre au Congo. Lorsqu’on n’est pas du tout pharmacien, on ne peut pas exercer cette profession. «Ce secteur est réglementé, conformément au code de santé publique que nous appliquons, jusqu’à la prise des décisions, des lois et des décrets», a précisé le Prof Bilecko.
Jagger Mpandzo, président de l’O.n.p.c (au milieu)
Mais, selon lui, des précautions sont prises pour que le service dans ces sites ne vienne pas à faire défaut. «Ces fermetures font l’objet d’une procédure consensuelle commencée depuis le 30 avril 2024, avec tous les acteurs qui interviennent dans le secteur, notamment l’Ordre national des pharmaciens, le Ministère du commerce, l’Agence congolaise de la création des emplois, le Ministère du travail et de la fonction publique», a-t-il fait savoir. Il était décidé d’accorder une mise en demeure d’au moins trois mois. «On ne peut pas fermer une pharmacie comme on ferme une boutique. Le médicament, c’est le monopole du pharmacien et c’est un produit particulier. Il ne faut pas qu’on ferme une pharmacie et que le médicament se retrouve dans la rue ou qu’il soit géré dans des conditions inappropriées. Si on doit fermer, il faut tenir compte des travailleurs, de la convention collective et garantir les métiers de la pharmacie, du point de vue patronal. Et s’il faut envisager la liquidation, tous ces points doivent être observés… Il y a plusieurs composantes qui entrent dans ce processus. Une fois que cela est fait, nous entrons dans la phase pratique», a-t-il affirmé.
Selon le président de l’Ordre national des pharmaciens, Jagger Mpandzo, «ce travail a commencé depuis le 30 avril 2024. Nous avons envoyé à l’Inspection divisionnaire de la pharmacie, une première partie des dossiers que nous avons traités au niveau de l’Ordre national des pharmaciens. Pour cette première partie, nous avons le nombre que nous avons déterminé. Mais, il y a encore une deuxième partie qui reste». Il a insisté sur le respect des textes, par exemple en cas de décès du titulaire. «En cas de décès du titulaire, le délai pendant lequel son héritier peut maintenir l’établissement ouvert, en le faisant gérer par une personne physique ou morale remplissant les conditions fixées à l’article 3, ne peut excéder trois ans…», a-t-il précisé.
«Aujourd’hui, nous avons des officines où les titulaires sont morts depuis six ans voire sept ans, sans que des dispositions ne soient prises pour faire appliquer la loi. Nous avons certaines officines où les titulaires ont obtenu des autorisations d’ouverture. Une fois qu’ils ont ouvert leurs pharmacies, ils sont partis exercer soit au Canada, soit en France ou aux Etats-Unis et la pharmacie est restée entre les mains des parents qui n’en remplissent pas les critères. Alors que le code de santé publique, en son article L519 déclare: «Le pharmacien titulaire d’une officine doit exercer personnellement sa profession. Cela veut dire quoi? On ne doit pas voir dans une officine une personne qui n’a pas fait les études de pharmacie et n’est pas titulaire d’un diplôme en pharmacie. En même temps, le code de santé publique ajoute qu’une officine ne peut rester ouverte en l’absence de son titulaire, si celui-ci se fait régulièrement remplacer, la durée de remplacement ne peut, en aucun cas, dépasser un an», a-t-il expliqué. Selon l’inspectrice divisionnaire de pharmacies, le processus de fermeture des 28 pharmacies concernées ne devait commencer qu’une semaine après le point de presse.
Chrysostome FOUCK ZONZEKA

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