Le Kenya a tourné la page complexe de l’élection présidentielle du mardi 9 août, après la confirmation, lundi 5 septembre 2022, par la Cour suprême, des résultats donnant le Vice-Président sortant, William Ruto (55 ans), élu avec 50,49% des voix, contre 48,85% à l’opposant Raila Odinga (77 ans), dont c’est la cinquième défaite. L’écart entre les deux candidats n’est que d’environ 233 mille voix, sur un corps électoral de plus de 22 millions d’électeurs inscrits dont plus de 14 millions de votants. D’où la contestation de ces résultats, par l’opposant, après leur annonce, lundi 15 août, par la Commission électorale indépendante, sur fond de division de ses membres.

Pays d’Afrique de l’Est, frontalier de la Somalie, ayant une population de 53,77 millions (2020) sur un territoire de 580.367 km², le Kenya, ancienne colonie britannique, indépendante le 12 décembre 1963, a accédé à la démocratie pluraliste à partir de décembre 1991. La politique y est dominée par des rivalités ethniques et les violences, particulièrement aux échéances électorales.
C’est ce que l’on redoutait cette fois, après la contestation des résultats de l’élection présidentielle mois d’août, par l’opposant Raila Odinga. Les résultats annoncés par le président de la commission électorale, Wafula Chebukati, étaient aussi contestés par certains des 15 membres de cette commission, dont la vice-présidente Juliana Cherera. La requête introduite par l’opposant Raila Odinga à la Cour suprême était une véritable épée de Damoclès sur la tête des partisans de William Ruto. Et pour cause, cette Cour suprême a déjà réussi l’exploit, avec les conséquences que l’on sait, de remettre en cause l’élection présidentielle de 2017 et de faire reprendre le scrutin. A l’époque, c’était un séisme. En Afrique, ce scénario est vécu comme une catastrophe. Raison pour laquelle la décision de la Cour suprême kenyane était attendue dans le suspense.
Cette fois, les sept juges ont conclu que «les irrégularités signalées n’étaient pas d’une ampleur suffisante pour affecter les résultats définitifs», a expliqué la présidente de la Cour suprême, Mme Martha Koome.
Passée cette étape, William Ruto et ses partisans peuvent, enfin, respirer. L’élection du nouveau Président kenyan suppose aussi une alternance ethnique au pouvoir, étant entendu que William Ruto, d’origine kalendjin, succède à un Kikuyu, Uhuru Keniatta, dont il était le Vice-Président.

Ralph Justin
OBILANGOULOU

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