Mieux vaut tard que jamais, dit l’adage. La ville de Brazzaville avait dédié une de ses avenues à l’ancien Président sud-africain, Prix Nobel de la paix et symbole mondial de la lutte pour la dignité des peuples, Nelson Mandela. Le Congo ayant compté parmi les pays africains impliqués dans la lutte contre l’Apartheid et la libération de celui qui fut alors le prisonnier le plus célèbre du monde. L’ambassadeur d’Afrique du Sud, Johnny Sexwale, a entériné cette consécration, en procédant, jeudi 22 février 2024, à l’inauguration officielle de l’Avenue Nelson Mandela, au cours d’une cérémonie pendant laquelle, fait nouveau, quatre piliers commémoratifs de Mandela, devant des fresques à l’effigie de l’illustre personnage, le long de l’avenue, ont été dévoilés. C’était en présence du député Accel Arnaud Ndinga-Makanda, conduisant la délégation du P.c.t (Parti congolais du travail), du président de la Commission nationale d’auto-évaluation du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, Alain Akouala-Atipault, de quelques membres du corps diplomatiques, des représentants des organisations internationales, des autorités municipales de la ville capitale, des représentants du et d’autres entités politico-administratives.

Photo de famille après l’inauguration de l’Avenue Nelson Mandela.

L’inauguration officielle de l’Avenue Nelson Mandela, à Brazzaville, par l’ambassadeur sud-africain, Johnny Sexwale, au nom du gouvernement de son pays, représente une étape importante dans l’engagement de la municipalité de Brazzaville d’honorer et de préserver la mémoire des Africains ayant consacré leur vie à la paix et à la liberté des peuples. Située à quelques encablures de la Basilique Sainte-Anne, à Poto-Poto, le troisième arrondissement de Brazzaville, dans la zone du centre-ville, l’Avenue Nelson Mandela est «un symbole permanent de son héritage de bravoure et de sacrifice, destiné à inspirer les générations actuelles et futures».

Une vue de l’Avenue Nelson Mandela à Brazzaville.

Dans son discours, le diplomate sud-africain, Johnny Sexwale, a souligné que «le Président Nelson Mandela était un personnage singulier sur la scène internationale; un homme d’une dignité tranquille et aux réalisations impressionnâtes, un géant porté vers la justice et une inspiration humaine pratique». Il a, également, exprimé sa gratitude au gouvernement et au peuple congolais, pour avoir reconnu l’une des icones d’Afrique du Sud en la personne de Nelson Mandela, en baptisant l’une des avenues importantes de la ville capitale, Brazzaville, de son nom. «Il n’y a pas qu’en Afrique du Sud que les lieux portent le nom de Nelson Mandela. Le Congo est, aujourd’hui, un brillant exemple», a-t-il dit.
A la fin de la cérémonie, livrant ses impressions à la presse, l’ambassadeure de France, Claire Bodony, a estimé que «dédier une avenue, à une personnalité comme Nelson Mandela, est juste une évidence». Le charisme de Mandela est évident là où le bellicisme aurait probablement réduit l’Afrique du Sud en cendres, confie-t-elle en substance. Pour la diplomate française, «Nelson Mandela serait extrêmement malheureux de voir ce qui se passe» dans notre monde d’aujourd’hui où les conflits armés qu’on aurait pu éviter, sèment la mort et les destructions.

Les fresques sur l’Avenue Nelson Mandela.

Au regard de ce qui se passe, avec ces guerres où les populations paient de lourds tributs, pour des problèmes politiques pouvant être résolus sans violence, il y a lieu de rappeler, sans cesse, l’héritage d’un visionnaire comme Mandela, qui a permis à la Nation arc-en-ciel de connaître les évolutions les plus notables, sans avoir besoin de verser le sang du peuple.
Né le 18 juillet 1918 à Mvezo, dans la Province du Cap, et mort le 5 décembre 2013 à Johannesburg, Nelson Rolihlahla Mandela, Madiba de son nom clanique, qui a connu la prison inique de l’Apartheid pendant 27 ans (de 1963 à au 11 février 1990), restera à jamais dans la mémoire des peuples, comme l’un des dirigeants les plus remarquables dans la lutte contre l’oppression et la discrimination, et comme un exemple de la capacité humaine à surmonter les difficultés des hommes dans la paix et à œuvrer pour un monde plus juste et plus équitable. C’est en prison qu’est née sa conception d’une nouvelle Afrique du Sud multiraciale, démocratique et jouant un grand rôle sur la scène internationale. Il en était élu en avril 1994, comme le premier Président, à 76 ans. Il se retira après un mandat, en 1999, permettant ainsi une transition en douceur, avec l’élection de Thabo Mbéki, qui fut l’un de ses proches.

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