Lors de la cérémonie de présentation de vœux des corps constitués nationaux au couple présidentiel, vendredi 5 janvier 2024, au Palais des congrès, à Brazzaville, le Premier ministre chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, a prononcé un message, au nom des corps constitués nationaux, dans lequel il s’est félicité du «bon fonctionnement de nos institutions et la vitalité de notre démocratie» et il en a fait la démonstration, comme rappelé dans l’extrait ci-après de son message.

«Votre message sur l’état de la Nation, devant le parlement réuni en congrès, a rappelé le bon fonctionnement de nos institutions et la vitalité de notre démocratie. Permettez-moi, en cette circonstance solennelle, d’en faire la démonstration, en commençant par le Parlement.

Le Premier ministre chef du gouvernement Anatole Collinet Makosso

Oui, le Parlement! Au cours de l’année qui s’achève, les parlementaires ont dignement joué leur rôle dans l’initiative concurrente de la loi avec le gouvernement. Tout comme, ils ont pleinement assumé leurs responsabilités en apportant des corrections substantielles aux projets de lois soumis à leur sagacité. A maintes reprises, ils ont interpellé le gouvernement sur des textes législatifs dépourvus d’actes règlementaires d’application. Au travers des questions orales, écrites et d’actualité, les parlementaires ont contrôlé l’action du gouvernement et l’ont, le plus souvent, mis devant ses responsabilités quant aux solutions à apporter au quotidien des Congolais. Des enquêtes parlementaires ont été diligentées pour s’assurer de la gestion rigoureuse des établissements publics.
Une autre avancée importante dans la vitalité de notre démocratie et de notre parlement est, bien entendu, la place accordée à l’opposition. L’opposition parlementaire participe activement à la gestion des affaires publiques, contredisant ainsi ceux qui pensent que les autres ont juridiquement tort, parce que politiquement minoritaires. En faisant jouer tout son rôle à l’opposition, y compris en dehors du parlement, la démocratie congolaise affirme sa maturité, respecte le consensus républicain et consolide l’unité nationale.
De son côté, clé de voûte du pouvoir judiciaire, la Cour suprême veille à l’application des lois et règlements de la République. Elle a fait droit aux requêtes des citoyens, en censurant même certains actes règlementaires. Le Conseil supérieur de la magistrature, qui s’est tenu en mars 2023, a réaffirmé sa volonté de mettre hors d’état de nuire les magistrats indélicats, pour garantir aux citoyens, une justice équitable et favorable à la bonne gouvernance.
A ses côtés, la Cour constitutionnelle, renouvelée il y a quelques mois, s’affirme de plus en plus comme «juge de paix et d’arbitrage». Elle ne ménage guère le législateur, toutes les fois que les lois votées comportent des dispositions contraires à la Constitution. En effet, reconnue désormais aux citoyens par voie d’action, la saisine de la Cour constitutionnelle ne se limite plus seulement au contentieux électoral. Elle constitue ainsi une arme dont usent désormais tant l’opposition, parlementaire ou extraparlementaire, que tout citoyen, pour soumettre les gouvernants au respect de nos règles fondamentales.
Pour sa part, le Conseil économique, social et environnemental met en lien les principaux acteurs du monde des affaires, du monde associatif et du monde syndical, pour promouvoir la réflexion, la concertation et le dialogue, sur les questions impactant le quotidien des citoyens et le climat des affaires.
Le Conseil supérieur de la liberté et de la communication, quant à lui, veille chaque jour au respect du droit à une information de qualité, et à la régulation de la communication, aussi bien en période électorale qu’en période non-électorale.
Il en est autant de la Commission nationale des droits de l’homme, chargée de la promotion des droits et libertés des citoyens, qui prépare, avec sérénité, le passage de notre pays au 4ème cycle de l’examen périodique universel, devant le Comité des droits de l’homme des Nations unies.
A son tour, élevée au rang d’organe constitutionnel, la Cour des comptes et de discipline budgétaire joue, désormais, pleinement son rôle de contrôle et d’évaluation, pour une gestion transparente et efficiente des deniers publics. Devenue autonome par rapport à toute autre juridiction, elle disposera bientôt d’un Conseil supérieur, pour assurer la gestion des carrières et veiller à la discipline des magistrats chargés de l’animer.
La Constitution du 25 octobre 2015 a établi, aux côtés des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, un pouvoir moral, incarné par les Conseils consultatifs nationaux, donnant ainsi l’opportunité à toutes les catégories sociales, de participer à la formulation et à l’orientation de la politique nationale. Ces conseils, dont les avis postulent la quête permanente du consensus et permettent d’éclairer le politique dans la prise de ses décisions, sont à leur deuxième mandat.
Au sommet de la pyramide de toutes ces institutions, se trouve le Président de la République et son gouvernement, investis du pouvoir exécutif. Sous votre perspicace direction, Excellence Monsieur le Président de la République, le gouvernement s’est engagé sur des réformes qualitatives, afin d’améliorer sa gouvernance publique.
Parlant de la gouvernance, nous sommes suivis de près par la Haute autorité de lutte contre la corruption et la Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques, deux autorités administratives indépendantes qui veillent au quotidien à la gestion rigoureuse et transparente des deniers publics».

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