Les pluies diluviennes qui se sont abattues ces derniers mois dans notre pays ont provoqué des inondations et des dégâts dans quatre départements et laisser des milliers de compatriotes sans abris. Les villes de Pointe-Noire et de Brazzaville n’ont pas été épargnées par ce désastre, au mois de novembre dernier. Le gouvernement reste préoccupé par la situation d’autant plus que nous sommes en période des pluies. La question était parmi les sept affaires débattues à la réunion du conseil des ministres du mercredi 30 novembre 2022, sous l’autorité du Président Denis Sassou-Nguesso. Le gouvernement a décidé d’une aide d’urgence d’un milliard de francs Cfa pour soulager les populations victimes.
Des quartiers entiers des deux grandes villes du pays, Brazzaville et Pointe-Noire, ont été submergés par les eaux de pluies au mois de novembre dernier. Les vidéos diffusées sur la toile en disent beaucoup sur l’ampleur des dégâts. Si d’une part, on accuse les effets des changements climatiques, d’autre part, on en attribue la responsabilité aux autorités dans la gestion des deux grandes cités. «Nos villes s’agrandissent, mais le plan d’urbanisation ne suit pas efficacement», constate-t-on.
La communication sur l’état de catastrophe naturelle engendré par les pluies, présentée par Gilbert Mokoki, ministre de la santé et de la population, en lieu et place de Mme Irène Marie Cécile Mboukou Kimbatsa, ministre des affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire, en mission, révèle que «des pluies diluviennes et des vents violents ont touché notre pays au cours des mois de septembre et d’octobre 2022, notamment dans quatre départements, à savoir: la Likouala, la Sangha, le Kouilou et la Lékoumou». Selon les statiques, il y a «130.000 personnes, dont 83.866 pour le seul Département de la Likouala (qui fait face à de graves inondations consécutives à ces pluies) et 35.673 pour celui des Plateaux. Brazzaville et Pointe-Noire engendrent des risques de dysfonctionnement des structures sanitaires et la survenance de maladies d’origine hydrique», à la suite des inondations.
Face à l’urgence que représente cette situation, le conseil des ministres, sur instruction du Président de la République, Denis Sassou-Nguesso, a décidé le déblocage d’une aide d’urgence d’un milliard de francs Cfa, pour soulager les populations sinistrées. Mais, beaucoup considèrent que c’est une enveloppe insuffisante, au regard du nombre de victimes et des dégâts enregistrés. Peut-être que c’est un premier pas et que d’autres suivront.
Signalons que le conseil des ministres a reconnu qu’une grande partie de ces phénomènes climatiques est amplifiée par l’occupation anarchique des terrains. Sur ce point, le Chef de l’Etat a instruit les ministres compétents, sous l’autorité du Premier ministre, chef du gouvernement, de mener toutes les réflexions nécessaires, afin que ces phénomènes, relevant souvent de l’incivisme, puissent connaître un correctif.
R. K.