L’humanité a célébré, lundi 1er mai 2023, la journée internationale du travail, sous le thème de l’O.i.t (Organisation internationale du travail): «Résilience et travail décent: agir ensemble au sein du monde du travail, pour améliorer les conditions de vie et l’inclusion sociale». Dans le message du gouvernement qu’il a présenté la veille, dimanche 30 avril 2023, le ministre d’Etat Firmin Ayessa, ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, a mis en exergue plusieurs aspects, dont de nombreux défis à relever. Il a mis en exergue le dialogue et la concertation avec les organisations professionnelles d’employeurs et les syndicats de travailleurs, pour trouver les solutions les plus pertinentes aux problèmes du monde du travail et construire une société congolaise juste, équitable et résiliente.
Firmin Ayessa a rassuré que le gouvernement veillera à ce que le dialogue social soit au centre de tout engagement à prendre. Il a évoqué la prise des textes d’application du nouveau statut général de la Fonction publique et la question de l’harmonisation de l’âge d’admission à la retraite dans les entreprises et les établissements relevant du code du travail conformément à une recommandation du Comité national du dialogue social. La finalisation du code du travail le sera également très bientôt avec l’expertise de l’O.i.t, a-t-il indiqué. Quant aux rapports entre travailleurs et employeurs, ils devraient être basés sur un esprit de partenariat qui minore les situations conflictuelles inhérentes à toute vie professionnelle. D’où l’importance du dialogue social, condition sine qua non de relations professionnelles sereines, épanouissantes et qui, au bout du compte, permettent une plus grande motivation et une meilleure productivité.
Les travailleurs sont ainsi appelés à accroître et à améliorer leur productivité par l’acquisition de nouvelles connaissances et la maîtrise des technologies et des méthodes de travail induites par les progrès techniques. Le Congo a besoin des entreprises qui font de la résilience et du travail décent leur crédo, se trouvant dans un contexte désormais marqué par la concurrence sans merci et la compétitivité débridée par une mondialisation des économies qui ignore les frontières nationales. Cela n’est possible qu’à travers l’amélioration de la gestion prospective et rationnelle des unités de production et une participation plus volontariste en partenariat avec l’Etat.
Le pays a, également, besoin de travailleurs qui intègrent, désormais, la culture d’entreprise, en accordant au travail sa dimension d’activité valorisante de l’homme d’une part, et d’autre part, en prenant conscience de la convergence de leurs intérêts légitimes avec l’entreprise, créatrice de l’emploi.
Le ministre d’Etat Ayessa a, par la suite, rappelé la célébration de la journée mondiale de la sécurité et de la santé du travail, le 28 avril chaque année, tout en indiquant que quelques 374 millions d’accidents de travail non mortels entraînent une absence du travail, selon l’O.i.t. Le thème de cette journée pour 2023 a été celui de «promouvoir un environnement de travail sûr et salubre en tant que principes et droits fondamentaux du travail».
Dans son message du 17 avril dernier, le directeur général de l’O.i.t espère qu’après trois années de crise due à la pandémie de covid-19, suivies des crises énergétiques et alimentaires, à l’échelle mondiale, le pouvoir d’achat réel des travailleurs a chuté, la pauvreté augmente, les inégalités se creusent de plus en plus. Les entreprises ont été fortement touchées. Beaucoup d’entre elles, surtout les petites et microentreprises, ont dû fermer, faisant de milliers de chômeurs.
Cependant, ce tableau peu reluisant n’est pas une fatalité. «Nous pouvons et devons nous en sortir, si nous décidons de rester maîtres de nous-mêmes, surtout de choisir une voie qui donne priorité à la justice sociale», a conclu le directeur général de l’O.i.t.
Martin
BALOUATA-MALEKA