La C.n.t.r (Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques) tient du 26 au 5 avril 2024 à l’Hôtel Lancaster à Brazzaville, sa 5ème session ordinaire budgétaire avec au programme l’examen et l’adoption d’une quinzaine de projet. Les travaux de cette session ont été lancés, mardi 26 mars par Joseph Mana-Fouafoua, président de la C.n.t.r, en présence de quelques membres du gouvernement dont Mme Ghislaine Olga Ebouka-Babackas, ministre du plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ludovic Gatsé, ministre du budget, des comptes publiques et du portefeuille publiques, Luc Joseph Okio, ministre délégué chargé de la réforme de l’Etat, des responsables des Conseils consultatifs nationaux, du personnel de la C.n.t.r et bien d’autres invités.
Prévue pour dix jours, la 5ème session ordinaire budgétaire de la C.n.t.r est consacrée, en dehors de l’examen et l’adoption de ses propres documents (rapports exercice 2023, programme d’activités et budget 2024, etc), à l’exploration de pistes de solution susceptibles de donner un coup d’accélérateur à la mise en place d’un plan d’action du Plan stratégique 2024-2029.
Dans son discours à l’ouverture des travaux, le président de la C.n.t.r, Joseph Mana-Fouafoua, a souligné que cette session se tient dans un double contexte particulier marqué, au plan national, par le basculement du budget de l’Etat vers le budget programme qui a l’avantage de promouvoir l’efficacité et l’efficience dans la gestion des finances publiques et par l’institution de l’année de la jeunesse par le Chef de l’Etat, Denis Sassou-Nguesso. A cet effet, Joseph Mana-Fouafoua a promis que «la C.n.t.r entend jouer sa partition, cette année, en identifiant et en organisant, avec le Conseil consultatif de la jeunesse, des activités concertées visant à la sensibilisation de cette couche juvénile sur les concepts de redevabilité, de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques».
Par ailleurs, avec la mise en œuvre cette année d’un plan d’actions du Plan stratégique 2024-2029, le président de la C.n.t.r a sollicité l’implication des partenaires au développement, afin de relever de la bonne gouvernance des finances publiques ainsi que la poursuite des missions d’enquête sur le Fonea (Fonds national pour l’employabilité et l’apprentissage), la C.r.f (Caisse des retraités des fonctionnaires), la C.n.t.s (Centre national de transfusion sanguine), etc.
En 2023, la C.n.t.r avait réalisé des missions d’enquête de terrain auprès de quelques structures étatiques, dont les conclusions ont révélé que la loi portant code de transparence n’est pas bien connue et donc pas appliquée par les gestionnaires publics. «Des dysfonctionnements blâmables dans la gestion publique sont à corriger en urgence, en prenant des mesures radicales afin de supprimer cette gangrène», a-t-il déclaré.
«S’agissant de l’Agence congolaise d’information et du Centre national de transfusion sanguine, nous allons procéder à un audit approfondi de leurs comptes sur les trois dernières années de leur gestion, avec le concours de cabinets d’audit indépendants. S’ajouteront dans ce registre, les audits des comptes de la Redevance audiovisuelle (Rav), de Global access Congo pour lesquels la C.n.t.r a été interpellée», a-t-il fait savoir. Le moins qu’on puisse dire est que dans l’opinion, on attend impatiemment les résultats de ces audits et les décisions qu’ils vont susciter, pour que les choses changent.
Roland KOULOUNGOU