Le H.c.r.e.c (Haut-commissariat à la réinsertion des ex-combattants) a organisé, du 25 au 28 mars 2024, un atelier de validation du document du P.d.d.r (Programme de démobilisation, désarmement et réintégration des ex-combattants). Cet atelier a regroupé les représentants des différents partenaires techniques et financiers, dont le P.n.u.d (Programme des Nations unies pour le développement), dans la salle André Grénard Matsoua, à la Préfecture de Kinkala, chef-lieu du Département du Pool, avec la participation des représentants du pasteur Ntumi. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Albert Samba, directeur de cabinet au H.c.r.e.c, au nom de son chef, le ministre Euloge Landry Kolélas, dont l’absence a malheureusement réduit l’éclat de cette cérémonie, puisque les autorités locales, qui y étaient conviées, ne se sont pas présentées.

La tenue de l’atelier de validation du P.d.d.r constitue une phase décisive dans la réalisation de l’insertion des ex-combattants, puisqu’il a permis d’amender et d’enrichir le document de base, pour la maîtrise des risques, la sécurité des personnes et des biens dans la mise en œuvre de ce programme, afin d’atteindre les résultats escomptés. La finalité de cette démarche est la réalisation totale et inclusive du P.d.d.r dans le Département du Pool, jusqu’en 2026.
Après les projets et programmes pré-D.d.r, le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers s’activent pour l’effectivité du démarrage du P.d.d.r. «La politique de prévention et de gestion de risques aboutira à la validation du plan de sécurité des politiques de gestion de risques dans le cadre de P.d.d.r, dans le Département du Pool, non seulement pour la pérennisation de la paix et la cohésion sociale dans ce département, mais surtout dans la perspective de la mise en œuvre réussie du programme démobilisation, désarmement et réinsertion dans le Pool», a indiqué Albert Samba. «Le but est de concourir à l’élaboration d’un plan de sécurité inclusif et efficient, ainsi qu’à la validation du document de la politique de gestion des risques dudit programme», a-t-il précisé.
Selon lui, «le présent atelier fait partie des conditions permissives à la bonne réalisation du Programme D.d.r pour le Département du Pool. Ainsi, le plan de travail annuel 2024 répond, avec pertinence, à la tenue du présent atelier, au regard des activités idoines relevant du management des risques, dont la planification requiert une place prépondérante dans la mise en œuvre, aux fins d’atteindre les résultats escomptés, au terme de la réalisation de ce chantier combien titanesque sur lequel les communautés bénéficiaires placent tout leur espoir».
Pour le bailleur principal, le P.n.u.d, représenté par Henri Diouf, coordonnateur-résident adjoint, «l’un des défis majeurs du P.d.d.r dans le Département du Pool est son financement, qui est loin d’être bouclé jusqu’à ce jour et estimé à plusieurs millions de dollars», a-t-il fait savoir. Il a demandé à «ses pairs, chefs d’agences du système des Nations unies et à d’autres partenaires du Congo, de prendre conscience de cet appel insistant du gouvernement à l’endroit de la communauté internationale, pour le financement du Programme D.d.r». Henri Diouf a également insisté sur l’intérêt d’une prise de conscience sur la question de la sécurité et des risques. Car, le plan permettra «de disposer d’un outil propre à garantir une mise en œuvre du projet en toute sérénité et dans des conditions qui assurent l’atteinte des objectifs et des résultats escomptés».
La réintégration des ex-combattants et des populations victimes de violences armées dans le Pool est devenue une question dilatoire, qui a du mal à passer au concret. La mobilisation des financements et leur mode de gestion posent problème. Les populations bénéficiaires sont fatiguées d’attendre des promesses qui ne se réalisent pas, année après année, depuis la signature, le 23 décembre 2017, de l’accord de paix dans le Pool et surtout la démarche amorcée depuis 2019. Tout donne à penser qu’il y a un manque de volonté politique dans la création de conditions idoines d’une paix durable dans le Pool. Espérons qu’avec la tenue de l’atelier de Kinkala, le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers feront de leur mieux pour accélérer ce processus.

Chrysostome
FOUCK ZONZEKA

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