Figure emblématique de l’art plastique congolais, Philippe Ibara Ouassa, peintre dessinateur né en 1936 à Boundji, dans l’actuel Département de la Cuvette, il a commencé à faire de la peinture à l’âge de 15 ans. Détenteur du Prix de dessin au Festival mondial des arts nègres de Dakar (Sénégal), en 1966, il s’est depuis installé à Yaoundé, au Cameroun, où il a développé son art.
Philippe Ibara Ouassa est l’un des artistes de l’art plastique les plus prolifiques et caractéristiques des années 60. Il fait partie, avec Eugène Malonga, Guy Léon Fylla, Jacques Zogoma, Nicolas Ondongo, Marcel Gotène, Ossali et Iloki, de la première génération des peintres congolais formés à l’Ecole de peinture de Poto-Poto à Brazzaville.
En 1950, après une enfance passée dans son village de Boundji et un passage par la mission catholique de Pointe-Noire, Philippe Ibara Ouassa s’installe à Brazzaville où il intègre l’Ecole de peinture de Poto-Poto. L’homme avait une grande sensibilité artistique. Et l’un de ses premiers dessins s’intitulait «bafouillages solitaires». Il est impossible d’évoquer la peinture congolaise sans parler de ce grand peintre de renommé international, lauréat du grand prix du dessin au festival mondial des arts nègres à Dakar en 1966.
Il sied de souligner, bien que l’œuvre de Philippe Ibara Ouassa reste gravée dans la mémoire de ceux qui l’on connu et vécu son époque, l’artiste semble être effacé de la mémoire de ses compatriotes. Et pour cause, il s’est affirmé au Cameroun. «Le Ministère de l’éducation nationale de la République Fédérale du Cameroun m’a aidé, au mois de novembre 1966, à monter une exposition au Centre culturel français. Quand je suis arrivé au Cameroun, les gens m’ont très bien reçu. Je suis ici comme chez moi», avait-il confié dans une interview, dans la presse camerounaise.
Roland KOULOUNGOU